La Disparition de Johann Fournier sur Ether-Elegia
"Réponds "absent" toi-même, sinon tu risques de ne pas être compris"
René Char
René Char
... "Tâchons d'entrer dans la mort les yeux ouverts."
Hier soir, dans le Journal de la nuit sur France 2 : une RMIste (qui bénéficie de plus de divers aides comme pour le logement), filmée dans son mignon chez-soi, expliquait sans complexe qu’elle refusait toutes les offres d’emploi qu’on lui proposait car au bout du compte, « ça fait pas beaucoup plus ». Vive la France !
(notez que la France qui gagne se couche tard mais pas forcément sur des dossiers brûlants ni sur de la qualité intellectuelle incontournable)une RMIste (qui bénéficie de plus...
("de plus".... non mais vous vous rendez compte du scandale ? Non seulement cette garce touche le RMI mais DE PLUS elle bénéficie d'aumônes supplémentaires qui, je le rappelle, sont dues à tout le monde, RMIste ou non...)de divers aides comme pour le logement),...
(Voui, voui, voui.... faut bien dire que c'est une honte de filer un appart miteux en HLM à une gourgandine qui vit à vos crochets , braves contribuables ! On devrait réserver les aides au logement aux villas hors de prix avec piscine.... ça aurait plus de gueule !)filmée dans son mignon chez-soi,...
(ma brave dame ! Mais où va le monde si une RMISTE ne vit pas dans un placard à balais comme aide-ménagère dans une famille qui perçoit très sainement des aides pour se faire et s'occuper de la marmaille qui sort du Couvent des Oiseaux ou de l'école privée du coin ! Et je parie même que le Pascalou regrette les temps bénis où le maître pouvait "donner de la joie" à la bonniche en toute impunité ! En plus, elle ose être "chez elle" !!! Et depuis quand ces rebuts de la société auraient droit à un quelconque "chez soi" ? Va pas la tête ? Zou ! Dans des cartons et sous des porches comme tous les pouilleux de son espèce ! Et en plus, elle ose être PROPRE, cette suçeuse du sang des honnêtes travailleurs ! C'est "mignon" chez elle ??? Même pas sale, en bordel, avec des rats qui courrent partout ? Mais où va le monde si les pouilleux ont l'audace d'avoir un minimum de goût avec leurs minimum de moyens, bref si les pouilleux n'en sont plus ? Une RMIste digne de ce nom se doit d'avoir une table faite de parpaings de guingois avec vieille planche par-dessus, récupérée... pardon ! Piquée sur un chantier ! Une RMIste vous vole, vous suçe la substantifique moëlle de vos RTT, braves gens qui vous saignez aux quatre veines pour la table Ying-Yang de chez Ikéa. Elle a un camping gaz et suspend son beurre à la fenêtre dans un sac plastique du Secours Catholique l'hiver.... étant entendu qu'elle fait l'impasse sur le beurre en période de canicule : ça, c'est de l'RMIste comme Pascal Mercier les aime ! )expliquait sans complexe...
(une RMIste se DOIT d'être complexée par nature. Culpabilisée et dépressive, ce serait carrément mieux mais certaines sont plus résistantes que d'autres, sale engeance qui ne se laisse pas écrabouiller par sa misère pour qu'on puisse la pressurer à loisir et en silence)qu’elle refusait toutes les offres d’emploi qu’on lui proposait car au bout du compte, « ça fait pas beaucoup plus ».
(Ah ben zut alors ! Cette moins que rien, on lui offre un boulot crevant, sous-payé, avec frais de déplacements, obligation de voiture, assurance, essence, impossibilité de récupérer ses gosses parce que les garderies sont fermées trop tôt ou ouvrent trop tard, et elle ose faire le calcul que son exploitation par nos winners qui se la pètent feraient d'elle une zombie qui ne verrait même plus sa progéniture, ni ne pourrait s'en occuper, ce qui nous fabriquerait du sauvageon tout juste bon à foutre en taule à la sauce Sarkozy-le nettoyeur, Sarkozy-le-dératiseur, Sarkozy le-chasseur-de-"gris" comme au temps béni de Papon : gonflée la parasite !)Vive la France !
(Et le Pascal tout gonflé de ses certitudes et de sa simili-importance de se rengorger, les deux pieds dans le fumier qui fait son beurre et ses stocks options !)
Fils de moi : Dis, Mamita (je sais... c'est ridicule mais quand le géniteur ibérique s'appelle José, ce qui donne Pepito en diminutif, la génitrice, même béarnaise, se retrouve, contrainte et forcée, affublée d'un "Mamita" pour assortir les coloris en camaïeu et faire marrer les mômes...), ça t'embête si je m'installe chez toi la semaine prochaine pour que tu me fasses réviser le brevet ?
Mère indigne de lui : Non, mon coeur. Tout baigne. Tu peux débouler, toi, ton Ipod, ton Warcraft, tes pompes qui puent...
Fils de moi : (méfiant quand même, le loustic) Dis ? T'as eu combien au BAC en maths ?
Mère littéraire de lui : Numamour, j'ai pris latin et pas maths au BAC, je te le rappelle... mais, pas de lézard, j'avais fait seconde scientifique et je dois avoir quelques restes...
Fils de moi à qui on la fait pas : T'es sûre ?
Mère vexée de lui : Dis, tu la veux tout de suite ta baffe où tu attends lundi soir ? Je te rappelle aussi que je l'ai eu du premier coup, à l'écrit et avec mention Bien mon BAC, moââââ... alors, CAMEMBERT !!!
Fils de moi malin comme un singe : OK, OK, OK... au fait, c'est pas la peine de ranger ma chambre, Maman chérie que j'aime et que j'adore ! Je le ferai moi-même ! Promis, juré, craché ! (tu parles.... ce serait bien la première fois !)
Dans les rues de la ville il y a mon amour.
Peu importe où il va dans le temps divisé.
Il n'est plus mon amour, chacun peut lui parler.
Il ne se souvient plus ; qui au juste l'aima ?
Il cherche son pareil dans le voeu des regards.
L'espace qu'il parcourt est ma fidélité.
Il dessine l'espoir et léger l'éconduit.
Il est prépondérant sans qu'il y prenne part.
Je vis au fond de lui comme une épave heureuse.
A son insu, ma solitude est son trésor.
Dans le grand méridien où s'inscrit son essor, ma liberté le creuse.
Dans les rues de la ville il y a mon amour.
Peu importe où il va dans le temps divisé.
Il n'est plus mon amour, chacun peut lui parler.
Il ne se souvient plus ; qui au juste l'aima et l'éclaire de loin pour qu'il ne tombe pas ?
René Char
Allégeance - Extrait de "Éloge d'une soupçonnée".
Bien.Et je ne sais pas à proprement parler ce qui m'a fait sourire...
Voilà.
C'est fait.
Cartons vidés, étagères rangées, poussière faite, eau, gaz et électricité branchés.
Téléphone sur répondeur comme d'habitude.
Et pont-levis verrouillé plus que jamais.
Finalement, c'est pas si compliqué que ça de changer de lieu, changer de couleur, changer d'environnement, changer de paysage et de couleur de ciel...
De la patience. Recoller les notes une à une dans le bon ordre et avec la bonne date. Vérifier les liens. Pénible mais pas compliqué.
J'ai décidé de me mettre au vert... pardon.... au noir....
Je dois être une très piètre blogmachinchose.... je n'aime pas les contacts. Ou pas longtemps.
Toujours déçue. Toujours lassée. Toujours agacée par la bêtise et la mesquinerie humaine.
Agacée étant bien entendu une aimable litote...
Et quand je me sens "de trop" quelque part (ce qui advient très vite et pour quoi j'ai un flair infaillible), je me tais et je m'en vais.
Je n'aime pas m'expliquer. J'aime encore moins demander des explications.
Je m'en vais. C'est tout.
Du calme. J'ai envie de calme pour réfléchir tout haut.
Pas besoin qu'on vienne faire son cirque dans mes plates-bandes pour se faire mousser comme il se doit dans la blogosphère, comme j'ai pu m'en rendre compte.
C'est fou ce que les comportements ne changent pas, quel que soit le lieu ! Le mien compris !
Ce "donnant-donnant", "tu me linkes et je te linke" ou "je te linke pour que tu me linkes et si tu le fais pas, t'vas voir ta gueule à la récré !", ce marchandage de fausses amitiés, fausses complicités qui n'ont pour assise que la recherche d'un public le plus vaste possible mais malheureusement au plus petit dénominateur commun en terme de qualité....
Ce copinage de mauvais aloi, mauvais sang, mauvaises raisons...
J'en ai eu assez.
Assez de jouer avec ma peau, mes nerfs, ma chair et jusqu'à mes os dans une arène que je ne cherchais pas. Encore moins une estrade.
J'écris parce que c'est ma morphine pour avoir moins mal.
J'aime bien savoir que quelqu'un quelque part est peut-être tombé dessus mais ça s'arrête là.
Je me contrefous des mielleuseries habituelles, des "zibous", des "smooch", de toute cette guimauve satisfaite autant qu'ignorante et oublieuse et superficielle et égoïste et gluante...
Alors allez-y ! Mangez-moi.... mais recrachez-moi bien vite !
Ne me linkez pas ! Ou alors avec de grosses précautions et à bon escient.
Prévenez autour de vous pour éviter l'accident bête : "Attention ! Elle mord ou elle fuit ! Va pas lui dire un mot de travers si tu veux pas te prendre un coup de katana dans l'estomac !"...
Je dégage toute responsabilité...
Et puis je sors d'une grosse maladie qui s'appelle la confiance bloguienne trahie, une fois de plus parce que je n'apprends rien, je n'imprime rien...
Convalescente et encore un poil fiévreuse.
En cure de désintox pour oublier les chiens, les vautours et les punaises...
Pour tout arranger, avec mon sens du timing désastreux, ça tombe pile dans les 10 jours les plus importants de ma vie...
Je n'ai jamais su gérer le temps, ni mes humeurs, ni mes foucades, ni mes effondrements, ni mes lâchetés, ni mes coups de dés, ni mes sauts dans le vide.
Alors ne vous offusquez pas si je ne vous souhaite pas la bienvenue...
Ce n'est pas de l'impolitesse, c'est de la franchise.
Passant qui passe, je ne te connais pas. Je ne sais pas si tu es un ignoble salaud, une merveille d'humain ou une sombre andouille...
Je suis suffisamment inconséquente comme ça sans en rajouter en lançant un naïf "Bienvenue !" qui pourrait me revenir dans les gencives façon boomerang.
J'en viens. Merci !
J'ai quand même fait un effort : j'ai mis un très joli lever de soleil, façon Methode Coué, avec une île fantômatique et peu accessible au centre du Crater Lake en Oregon...
Une image valant mieux que cent discours..
(Source : Signature de bail)
"Sommeil sur la plaie, pareil à du sel"