samedi, avril 30, 2005

Définitions

Comme je me suis rendue compte grâce aux commentaires du Renard et de m'x (merci les garçons !) qu'il pouvait y avoir malcomprenette (encore mon goût pour l'ellipse rigolotte), et avant qu'on ne vienne me chercher des poux dans la tête, je préfère réitérer en tête de gondole ce que je répondais au greenclubber ici, suivi de quelques compléments (genre annexes du TCE en moins abscons) :

Extrait de ma réponse au Renard en commentaires au précédent billet :
"Je précise d'ailleurs que les "oui-ouistes" est un qualificatif que je réserve uniquement à la partie qui combat par l'amalgame, l'arrogance, l'élitisme et la condescendance.
Mon père vote "oui" (pour le moment à moins que ses enfants arrivent à le faire changer d'avis !) et il ne me viendrait jamais à l'idée de le traiter de "oui-ouiste" : quand on débat sur les idées, à égalité, en argumentant et sans coups bas, je respecte totalement les convictions de ceux qui sont pour le TCE."
Annexes :

Ceux que je définis comme oui-ouistes doivent remplir au moins une des conditions suivantes:

Le oui-ouiste dit :
  • voter non, c'est voter nazi
  • voter non, c'est voter Bush
  • voter non, c'est être un crétin analphabète
  • voter non, c'est être un souverainiste nationaliste sabre au clair
  • voter non, c'est être un marxiste léniniste le couteau entre les dents
  • voter non, c'est être contre l'Europe
  • voter non, c'est être un gros naïf peureux et frileux
  • voter non, c'est revenir à la guerre du feu
  • voter non, c'est piquer sa petite colère de môme capricieux
  • voter non, c'est être individualiste
  • voter non, c'est se faire avoir par des menteurs manipulateurs
  • voter non, c'est être xénophobe
Liste non exhaustive tant les oui-ouistes débordent d'imagination pour trouver des "arguments" de cette eau croupie et je ne doute guère que dans le mois qui suit, ils nous en sortiront des pires ! J'espère qu'ils s'arrêteront avant "voter non, c'est être pédophile" mais on ne peut jurer de rien en la matière...

J'ai une trop haute idée de la "chose publique" et de la politique pour accepter plus longtemps que cette campagne plus que d'autres tourne au lynchage et que certains ne considèrent que la seule chose qui vaille pour leurs adversaires soit le goudron et les plumes.
Et je constate comme tout le monde que cette technique prévaut dans une grande partie des laudateurs du "oui". Il suffit de lire la presse, d'écouter les radios ou de regarder la TV...

Alors le oui-ouiste, oui, je n'ai aucun scrupule à me le farcir façon canard sauvage... Pas du genre à tendre la joue gauche ou droite quand on me soufflète...

Quand au débat dans le respect, il peut exister même si je me pose une question qui me semble assez troublante : on dit qu'on peut avoir deux lectures différentes de ce sacré bon sang de bon soir de TCE. Ça vous semble normal, à vous, qu'on puisse avoir DEUX lectures d'un texte qui devrait, par essence, être d'une clarté irréprochable tant il est important ?

J'dis ça, j'dis rien...
Et puis je peux me tromper.
La preuve : j'avais dit qu'il ferait 29° aujourd'hui et il fait 31° à l'ombre...

vendredi, avril 29, 2005

Avant d'aller me recoucher...

Allons bon... je croyais en avoir fini avec cette saleté de grippe intestinale et je me retrouve comme un zombie de nouveau depuis ce matin.
Vertiges, fatigue intense. Lever un petit doigt devient une ascension du K2 (alors imaginez la performance mondiale qu'est le fait de taper laborieusement avec 10 doigts quelques lignes !).

Les 29° extérieurs doivent y être pour partie... si, si... je sais bien que beaucoup paieraient cher pour les avoir mais quand ça vous tombe dessus au sortir de maladie, c'est parfaitement invivable !

Même pas le courage de délirer un peu sur l'après-midi de regroupement familial d'hier !

Et là... je vais comme d'habitude voir comment le monde tourne mal sur le Rezo et je tombe sur quoi ?

Ça : Quand les chômeurs ont un fil à la patte...

Le 1er avril étant passé, ça autorise que vous vous transformiez immédiatement en loup de Tex Avery, celui dont la machoîre inférieure tombe brutalement sur le sol devant toute accorte personne pourvue de doubles airbags à l'avant... sauf que c'est d'horreur que vos yeux font un aller-retour horizontal d'un mètre de long avant de réintégrer vos orbites !

Je suis bien sûre que les oui-ouistes vont nous dire que tout est normal et que ce ne sera plus possible avec le TCE, comme de se faire lourder pour 110 euros par mois en Roumanie pour cause de fermeture de site et reclassement...
Sauf que les oui-ouistes ne risquent certainement pas de se retrouver avec une chaîne de bagnard au pied, ni d'être forcés de s'expatrier pour une misère... actuellement, les oui-ouistes se tâtent pour savoir quel appareil numérique hors de prix ils vont choisir pour photographier leurs vacances à Bora-Bora et s'ils vont enfin recevoir le dernier Mac Os X Tiger "parce que si t'es pas Mac-IPod-ICam-Portable de la morkitu© pour le week-end en maison de campagne-WIFI-etc, c'est prout ma chère"...

Je ne me plains pas trop : ça fait beau temps que j'ai dépassé le statut de "fliquée chômeuse de longue durée" pour celui de fantôme social ayant disparu volontairement de tout registre.
Alors si je porte un bracelet à la cheville, il sera d'argent et torsadé. Juste pour l'esthétique.

Heureusement, juste avant, j'avais ingurgité le très beau texte de Frédéric Lordon sur Sociotoile...

"Ah ces crétins de noniens qui ne comprennent rien à la beauté de ce monde !
Mais pourquoi diable leur a-t-on appris à lire ?
On aurait enfin la paix... du cimetière des peuples."


EDIT : J'oubliais ! Je vous lis, tous... mais pas trop la force de poser ma petite pierre dans vos jardins en ce moment... trop peur qu'en fait de pierre, ce soit du déchet radioactif direct from La Hague... ou pire du nain de jardin d'un mauvais goût absolu !

jeudi, avril 28, 2005

En vrac... comme à la Samaritaine !

On va faire du lourd au léger (enfin... léger est peut-être excessif !).

Pour répondre en gros aux commentaires (à leur esprit général, je dirais) des précédents billets, il me semble qu'il y a un léger décalage entre ce que j'ai écrit et ce qui en a découlé.
Je m'explique :

La tonalité majoritaire était (et je l'apprécie bien évidemment !) : "Ben, nous on t'aime alors tu devrais moins te détester !"...
Je n'en dénie ni la sincérité ni la gentillesse mais il y a maldonne, il me semble !
Le fait de se détester n'a rien à voir avec le fait d'être aimé ou pas ! Je connais des tas de gens détestables qui sont aimés, j'en connais ausi des très bien qui ne le sont pas. Il n'y a aucun lien entre les deux états.
Ceux qui me lisent depuis un moment, savent très bien que je suis aimée ! Que j'ai une famille qui m'adore et ferait les pieds aux murs pour moi, que j'ai connu l'amour d'un homme, amour tel que jamais dans mes rêves les plus fous, je n'aurais pu imaginer recevoir de cette façon (que j'y ai renoncé par amour POUR lui, est un AUTRE problème... que je ne m'en relève pas, aussi).
Rien de tout cela n'empêche que je me déteste (pour tout un tas de raisons que vous pouvez taxer de pathologiques ou de névrotiques ou de ce que vous voulez, peu importe, j'ai perdu toute susceptibilité à ce sujet). Je dirais presque que c'est le contraire !
Recevoir tout cet amour et continuer à vivre dans le dégoût ou la déception constante de soi-même en devient quasiment culpabilisant et alimente plus encore cette détestation.
Parce que vous vous dites que vous êtes vraiment la dernière des dernières pour ne pas vous contenter ou vous satisfaire de cet amour-là... et un dégoût de plus, un !

Je n'écris pas pour être aimée (je suis sûre que certains snobinards blogobourgeois ricanent s'ils me lisent à cet instant mais comme ils ne font pas partie de mon monde ou des commentateurs de ce blog et que leur avis, je m'asseois dessus, ça me glisse dessus comme de l'eau sur un canard...), j'écris pour hurler ce que je ne peux pas hurler ni même susurrer à l'entourage qui m'aime. Justement.
Ne le prenez pas mal : mais on ne peut pas comparer un "lectorat virtuel" à sa famille, à ses enfants, à ses parents ! Non ? Allez... soyez sincères !
Je sais bien qu'on n'écrit pas dans le vide quand on publie sur le net. Que ça n'a RIEN d'un journal intime.
Je sais bien qu'on est lu (et je n'ai toujours pas réponse à la question de la publication ou pas et du pourquoi on le fait), je sais bien qu'on peut recevoir une forme d'amour (ou de haine) mais ce n'est pas NOUS, pas vraiment NOUS... c'est NOUS à la fois avec un filtre (celui d'une forme d'anonymat, de distance qu'offre la toile) et sans filtre du tout puisqu'on a l'impression qu'on peut totalement se laisser aller alors que le vrai NOUS, le NOUS en vrai, celui de la vraie vie n'oserait jamais dire ce qu'il écrit sur son blog.
Voilà.
J'espère que c'est plus clair.

Sinon, j'accuse les pharmaciens de France et de Navarre d'être les gougnafiers les plus escrocs du monde de la féminité en persistant à vendre pilules et crèmes soit-disant miracles ou autres produits de régime alors qu'il leur suffirait de mettre en vente un petit virus de gastro-entérite ou de grippe intestinale pour avoir enfin des clientes satisfaites : 3 jours, 5 kilos en moins !
Là où c'est un peu gênant, c'est que justement, je ne les avais pas à perdre...

Je flageole encore un peu sur les guiboles (et les 27° prévus ne vont rien arranger) mais ça ne m'empêchera pas d'aller voir mon père cet après-midi (en priant pour ne pas tomber dans les pommes au volant) et d'y retrouver ma soeur en visite bi-annuelle avant de la remettre dans son avion pour Paris et sa Sorbonne où elle a encore 260 copies de maîtrise à corriger... la pauvre !

Allez.... il faut que j'aille décorer la bête en fille qui va bien...

dimanche, avril 24, 2005

Climat



Aujourd'hui, c'était ça.
Dehors et dedans.

Vous avez une recette pour moins se détester ?

vendredi, avril 22, 2005

Pour Chiboumette...

... mais pas que...

Ça m'a fait vraiment bizarre que des fantômes du passé viennent me faire un "coucou" auquel je ne m'attendais pas...

Du coup, j'ai racheté des bières et du rhum.
Holà ! Pas de panique ! C'est pas de votre faute, les revenants !
C'est juste moi qui déraille et flageole...
Juste moi qui défaille devant des affections que j'ai fui parce que je ne suis pas capable de les accepter !
Juste moi qui refuse les liens qui perdurent parce que je SAIS que je vais décevoir.
Juste moi qui flippe à l'idée d'être contagieuse.

Et ne venez pas me dire que "non ! pas du tout !"...
Bien évidemment, cela va être votre réaction naturelle, bien évidemment ça va me faire plaisir quoique je m'en défende, bien évidemment...

Mais ça ne changera rien à l'état des lieux...
Pour être très franche, je préfèrerais que vous m'aimiez AVEC mes défauts et ma morbidité de suicidaire.
Je ne vous le demande pas. Certes non.
Mais je préfèrerais....


Et du coup, pour Chiboum la discrète, pour Barnabé ex-shadock, je crée une radio Noir Dez...


C'est ma façon de vous dire que je ne vous mésestime pas, en dépit de mes projets morbides qui vous horripilent, et que, d'une certaine façon, vous comptez néanmoins pour moi.

jeudi, avril 21, 2005

¡ Que viva España !

Et c'est là que je me sens fière d'avoir fait deux petits "espingouins" !
Deux petits Gonzalez, petits-enfants d'un grand-père républicain espagnol, condamné à mort par Franco, enfermé dans ses geoles juste après la victoire des franquistes dans une immense salle où vivaient 300 prisonniers parmi les vaincus.
Salle où, tous les matins, on en amenait d'autres et où on en appelait certains... qui ne revenaient jamais !
Cinq ans à attendre la mort tous les matins...
Tous les matins...
Cinq ans !
Cinq ans de cette terreur quotidienne avant d'être libéré sans même savoir pourquoi, sans jugement...

Alors le Jipitou et le Jojo l'affreux (non ! Je ne l'appelerai pas Benoît !), ceux qui ont béatifié le père de l'Opus Dei, le directeur de conscience de Franco et de Pinochet, celui qui a poursuivi de sa haine anti-républicaine, anti-"rouge", antisémite tous les combattants ou sympathisants du Frente Popular, ils peuvent aller se faire voir dans les enfers qu"ils fomentent !

Parce que l'Espagne de 2005, quand elle légalise le mariage homosexuel et l'adoption pour couples homosexuels, cette monarchie constitutionnelle qui a l'incroyable chance d'avoir un Roi vraiment très spécial (élevé par l'Opus Dei et Franco.... mais faisant échouer le golpe de Tejero Molina en 1981, mais laissant son pays vivre comme il l'entend, même s'il est censé être la Très Catholique Espagne...), je l'aime, cette Espagne-là.
Et je suis heureuse de la sentir vibrer par-dessus les cîmes qui me surmontent, comme une voisine compatissante.

Cette Espagne-là, pour moi, elle est mon souffle coupé quand surgissent los Mallos de Riglos au milieu de rien, la peur au ventre et l'excitation à l'idée qu'on va tutoyer les anges en s'attaquant au monstre....
Cette Espagne-là, je suis fière qu'elle coule dans les veines de mes enfants.





Du Guronsan en fichier audio...

Truc de fille en morceaux...

  1. Vous vous levez avec une migraine carabinée, le tunnel de Fourvières aux heures de pointes en gros... Non ! J'avais pas bu une goutte de poison ! J'ai juste du faire un Kamasutra d'enfer avec mon grand traversin noir et je me suis retrouvée avec le cou complètement cassé et le torticolis qui va avec...
  2. Vous manquez d'esprit d'à-propos ou de lucidité ou de sommeil... bref... vous faites la bêtise d'avaler le paquet d'Aspegic 1000 à jeun : évidemment, votre estomac n'apprécie guère et vous le fait savoir sans modération...
  3. Il fait gris de chez gris... brumeux... froid... pas beau... moche... beurk !
  4. Vous avez replongé dans vos marécages familiers et venteux pire que les Misty Mountains de la Terre du Milieu et vous sentez venir le coup de Trafalgar pour cette nuit, gros comme une pyramide de Khéops...
  5. Vous réalisez que ce soir, vous avez le choix entre vous effondrer en larmes devant "Le Voleur de bicyclettes" sur Arte ou "Mulholland Drive" sur France 3 qui, pour génial qu'il soit, n'engendre pas une euphorie délirante, ou pire : la cassette du documentaire "Les Survivants" sur France 3 de l'autre soir, rangée à côté des 4 cassettes de "Shoah" et des 2 de "De Nuremberg à Nuremberg"... C'est pas comme ça que tu vas t'en tirer, ma grande !

Alors vous avez une idée de limace flemmarde : aller chercher de quoi remplir un peu la Radio "Moments de grâce" en attendant l'album de Mai ...
Tout va bien sauf que vous ne savez jamais quoi choisir et que vous y allez au petit bonheur la chance au milieu des piles dégringolantes de CD.
Vous avez un peu de tout, ça va du fou furieux au pathétique et il y a même le duo Radiohead/Björk que j'avais promis à Hémi. M !

Et puis....
Et puis vous tombez sur un morceau qui ne va ni avec votre moral suicidaire, ni avec le temps poisseux, ni avec les vertèbres en capillotade.... et hop ! Zebulon !

Comme, en plus, j'ai découvert grâce aux dons naturels de Dew pour Flash et autres joyeusetés un petit bijou de lecteur léger et pratique (pour peu qu'on le bidouille, ce que je ne me suis pas gênée de faire ! Au fait... Dew... si tu passes par là, je te signale que ça marche impec en lien relatif ou pas, avec espaces ou tirets et même directement avec un fichier .swf et pas obligatoirement un .mp3 !), là-dessous devrait apparaître un bidule qui a l'avantage de ne pas se lancer tout seul mais à la demande.

AVERTISSEMENT TRES SÉRIEUX !
Ça s'écoute à donf pour obtenir l'effet anti-dépresseur/anxiolytique/euphorisant recherché : donc, vous fermez la porte du bureau, ou vous mettez un casque ou vous attendez d'être chez vous pour rejoindre le club des Zebulon... J'ai dit ! Ugh !





EDIT pour cause de trous dans la tête :
Bien évidemment, c'était le divin Neil Hannon de la non moins Divine Comedy, sautillant de concert avec moi sur "The pop singer's fear of the pollen count", ce qui est raccord avec tous les futurs allergiques au pollen et autres rhumes des foins, sur l'album "Libération" que je me passe en boucle en espérant que Monsieur Coué n'avait pas si tort que ça...

mercredi, avril 20, 2005

Habemus napalm

Ratzinger.... Ahhhhh ! L'Affreux Jojo qui fait bien peur de partout ! Le berger allemand qui mord et qui fuit...

Ça ne pouvait pas tomber mieux !
Enfin un fossoyeur sérieux de la secte apostolique et romaine !
Quand même ! Faire mieux que SuperMenteur avec sa dissolution ratée ou comment se tirer une balle dans le pied, c'est limite record Guiness, ça !
Un type qui ne craint pas tant la modernité que le monde dans sa globalité... un vrai régal quoi...
Il n'aime pas les femmes.
Il n'aime pas les homos.
Il n'aime pas les "rouges" (et chez lui, le rouge commence avec le rose le plus pâle).

Comment ne pas s'attendre à ce que l'Église catholique n'y perde pas encore plus d'ouailles !
Son élection est une gifle à l'Amérique latine et au continent africain (et ça en fait du monde !).
Quand j'ai entendu "Habemus papam.... Joseph...", j'ai aussi entendu dans un coin de ma tête la détonation d'une balle tirée sur un homme en 1980, un prêtre, un archevêque, Oscar Romero... assassiné devant son autel alors qu'il présentait le pain et le vin, le corps et le sang...
Assassiné par les copains de Ratzinger et leur clique, D'Aubuisson et ses Escadrons de la mort, fondateur d'ARENA qui massacrait les paysans et les plus pauvres des salvadoriens...

J'ai entendu encore une fois sauter les bouchons de champagne, au même moment, sur les hauteurs huppées de San Salvador, dans les villas cossues des commanditaires de ce meurtre.
Et parmi les moutons bêlants qui m'ont reproché d'avoir vidé ma réserve de Mumm's pour la mort de Jipitou, aucun n'a semblé s'offusquer de l'allégresse de la hiérarchie catholique et de ce très cher préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi à l'annonce de la disparition de l'archevêque des pauvres, leur ennemi, cet empêcheur de s'engraisser en rond avec l'argent sale de la mafia, de la banque Ambrosiano aux dollars de la CIA...

Moutons bêlants qui, aujourd'hui, susurraient "benoîtement" (jeu de mots facile, j'en conviens...) qu'il faut laisser au tout nouveau mitré le temps de faire et de dire, ne pas le juger a priori, comme si tout ce qu'il avait fait jusqu'à 78 ans était effacé par son élection et que ce n'était en rien significatif de ce qu'il allait faire... gros naïfs ou gros hypocrites, au choix ! Comme si Benoît n'avait aucun rapport avec Joseph ! Vous vous fichez de la tête de qui ? Tartuffes !

Alors... la bonne nouvelle : tout "subtil" qu'il soit aux dires des spécialistes, ce type va diviser son église en deux temps trois mouvements.
Et tout ce qui peut faire tomber une église me met en joie.
Je ne parle pas des croyances, je parle bien des églises.
Toutes.
Quelles qu'elles soient.

Je me fiche comme de mon premier bilboquet qu'on croit aux schtroumphs, aux fées, en Çiva ou en Athena Glaukopis du moment que ça reste de l'ordre du lien direct, du privé, du personnel, de l'individuel.
Mais dès qu'il y a dogme, idolâtrie et donc église, dès qu'on encadre, qu'on dirige, qu'on ordonne, qu'on semonce, qu'on tance, qu'on sermonne du haut d'une infaillibilité qui fait hurler de rire tout être doté de plus d'un neurone en état de marche, je ne marche plus... Je rentre dans le lard.

La mauvaise nouvelle, c'est que le nouveau pingouin en blanc étant d'origine bavaroise et ayant vidé ma réserve de champ', il a fallu que je me rabatte sur de la bière, histoire de coller aux racines folkloriques du-dit pingouin...
Et c'est largement moins agréable.

mardi, avril 19, 2005

Des chaises, de la modernité et des hirondelles...

Il sort d'ici.
Le dos de plus en plus voûté (mais comme il part de loin avec ses 1m92 d'origine, ça n'en fait pas un nain rabougri ! On est de la race des géants, tous les deux...), de plus en plus de mal pour monter mes escaliers (il a enfin concédé que, oui, effectivement, il avait un problème de muscles des cuisses mais pas de genoux comme je le craignais).
Mais l'oeil tout pétillant d'avoir "bossé" avec sa fille en fragments.
On les a enfin finalisés ces articles sur l'école et les deuils au 18ème siècle à Pardies-Piétat, village de la Batbielle, piémont pyrénéen !
J'ai même eu droit aux remerciements par porteur spécial sur mes deux joues de ses copains béarnisants !
Ça tombait bien. J'avais mis ma poudre de riz préférée, celle parfumée au lys, et il m'a "humée" avec un grand sourire en me disant : "Dommage que je ne puisse pas leur raconter comme tu sens bon !"

Quelle bande quand même !
Comme ils se retrouvent en face de la maison sur le canal de l'un d'entre eux, lequel sort quelques sièges au soleil pour l'occasion, dans une contre-allée verdoyante face au gave, leurs concitoyens qui les connaissent tous depuis l'enfance les ont baptisés "Les Pères Lachaise"... totalement écroulée de rire quand Maman m'a dit ça !
Bande de la même génération, blanchie sous le harnais des luttes syndicales et politiques, de tous horizons professionnels - historien, ébéniste, médecin, agriculteur, instituteur ou autre - mais du même bois dont on fait les vieillards intelligents, vifs, jamais démotivés, jamais égoïstes...
Des pépés flingueurs, des vieux de la vieille...
Et comme l'un d'eux, à 81 ans, vient de se payer un ordi et internet, c'est Psyché qui fait passer les dossiers et les textes... je me demande si je ne vais pas leur monter un blog !
Vu la réaction de Papa quand je lui ai fait une petite démonstration de la chose (pas folle... je ne lui ai pas fourré le mien sous le nez !), ils seraient bien capables de plonger !

Ce qui m'amuse et m'attendrit aussi, c'est qu'en cela, mon Georges reprend la tradition familiale du côté de ma mère : mon grand-père maternel, Fernand, paysan et maréchal-ferrand dordognais, communiste avant les Russes !, et qui tenait "salon" dans sa forge les longues et chaudes soirées de l'été bergeraquois avec les hussards noirs de la République d'alors, l'instituteur, le pharmacien, le docteur et autres compagnons de son maquis de résistants, à discuter sans fin sur les bancs faits de ses mains, alignés le long des pierres chaudes des hauts murs, sous les solives qui abritaient une quantité invraissemblable de nids d'hirondelles dont le vacarme ne tempérait même pas leurs discussions acharnées...

Georges, devant l'informatique et Internet auxquels il ne comprend rien mais dont il a capté l'incroyable richesse d'informations à disponibilité quasi immédiate, il a les yeux qui brillent d'un éclat vif qui s'éteint bien vite, trop vite, dans un soupir... : "Mais ma chérie ! Si j'ai ça, je ne sors plus, je ne fais plus le jardin, je ne vais plus faire les courses... voire, je ne me couche même plus !"

Par moments, je me dis que je vais appeler mon frère et ma soeur pour leur souffler qu'on pourrait, à trois, lui offrir la totale.
Et puis, très vite, j'hésite...
Si ce n'était pas son désir ?
Si c'était un piège plus qu'une liberté ?
Si je me trompais sur la réalité de cette envie fugace que j'ai cru ressentir ?
Si ce n'était pas la pensée déchirante que je ne sais plus quoi faire pour lui procurer du plaisir ?
Si ce n'était pas parce que je me torture à l'idée qu'il puisse se sentir "trop vieux" pour ça ?
Que s'il renonce par avance c'est qu'il pense qu'il n'a plus le temps,... de toutes façons ?

J'arrête....
Je ne veux même plus y penser.
Pas ce soir.
Demain peut-être.
Même pas.
Demain non plus.
Ça me détruit bien plus sûrement que l'alcool, les cachets ou même les métastases.


Pouf, pouf... observons deux papillons... vite ! un truc léger !
Ah ! Au fait.... j'ai enfin ouvert le site free qui servira de réceptacle pour les radioblogs, donc, je vous ai remis les albums des mois de Janvier et de Mars, Piers Faccini et Damien Rice.
Celui de Mai est déjà prêt... mais je vous réserve la surprise...
Un indice ?... F.A.

PS : Ça tombe à l'instant ! C'est Ratzinger qui coiffe la mitre ! Je suis littéralement ra-vie... mais je vous expliquerai pourquoi plus tard... je vais encore me faire des copains, je le sens !

lundi, avril 18, 2005

La cruauté de l'autre rive

Tous ces silences différents.
Pourquoi est-ce que je les vis si étrangement ?
Le silence de mort, des morts, n'en est pas réellement un pour moi. Parce que je le comprends. Il a une raison, un sens.

Mais le débordement de présence de celui qui délibérément ou par insouciance se tait, nous laisse dans le dénuement et l'attente. Le pouvoir infini de ce silence-là qui nous fait basculer dans la souffrance parce que tout se fige sous le poids de l'attente, tout se givre, tout se glace et que vous n'êtes plus qu'une statue de sel.
René Char en parlait comme d'un "hivernage de la pensée occupée d'un seul être que l'absence s'efforce de placer à mi-longueur du factice et du surnaturel".

Le silence de mort est plus franc parce qu'on peut le définir, en souligner les limitations comme les évidences.

Mais l'opacité de cet autre silence, le silence du faux achèvement de la parole qui ne fait que s'abstraire et non point disparaître, celui qui vous laisse face au vertige du sens à lui donner, du sens que vous n'arrivez jamais à percer, quitte à vous déchirer la paume des mains sur les arêtes de cette paroi infranchissable ?
Le silence de l'enfermement...

Je sais qu'il me faudra affronter le silence de mon père. Celui de sa disparition physique.
Et je me demande si, dans l'hypothèse où je décide de survivre à cette disparition, je ne souffrirai pas moins que dans ce no man's land actuel, cet état d'attente torturante qui décuple l'horreur de la perte annonçée.
Je vais le perdre mais il me parle.
Tant qu'il me parle, je ne l'ai pas perdu.

On ne perd réellement que qui se tait et vous laisse transi au bord du gouffre, sachant qu'il est toujours vivant sur l'autre rive, sans mémoire.

dimanche, avril 17, 2005

Bilan

Il va peut-être falloir que tu reprennes le contrôle d'une situation qui serait quasiment comique si elle n'était pathétique...

Après 24 heures de macération introspective, ce en quoi tu suis scrupuleusement un scenario bien rôdé qui mériterait un Razzie Award, tu perçois un enchainement vicieux qui n'a rien de la grâce d'une chorégraphie de William Forsythe et tout de la danse ridicule d'un pachyderme de cirque.

Ça commence après la visite à la femme qui habite un fauteuil, s'en suit une vague période d'euphorie d'une heure en gros, puis une retombée incontrôlable, laquelle induit aussitôt "A la poursuite de la légèreté perdue via les fruits vénéneux de Dyonisos" et ça se finit roulée en boule toute habillée sur la couette pour 1 à 2 jours de questions qui s'enroulent dans les restes d'un cerveau embrumé...

The Downward Spiral en plein....

Ce qui est moins drôle, c'est en faire profiter un parterre de gens aussi attentifs qu'impuissants à te sortir de l'entonnoir, comme une guêpe stupide piégée dans ces bouteilles de plastique, sectionnées au tiers de la hauteur, la partie haute inversée et insérée dans la partie basse, un peu d'eau sucrée au fond, et suspendues aux arbres fruitiers de ton grand-père...

Et ce qui t'étonne et te terrifie à la fois, c'est de constater à quel point les autres se satisfont d'aussi peu de ta part, à quel point ils se contentent de 10% de ce dont tu es capable, à quel point ils sont indulgents avec toi alors que tu l'es si peu envers eux.

C'est peut-être ça ton problème au fond : tu ne rêves que de tout donner et on t'en demande si peu.
Si peu.

vendredi, avril 15, 2005

Miroir sans tain

Il y a quelque chose d'incongru, voire d'indécent, soyons clair : d'obscène, à faire semblant ainsi (parce que c'est faire semblant ! Même si vous ne faites pas semblant, même si j'écris sans faire semblant et que vous lisez sans faire semblant...).
Je vous ai balancé dans les gencives le texte d'Étienne Chouard... mais dans le fond, qu'est-ce que j'en ai à fiche ?
N'ayant nulle intention de perdurer plus qu'il ne sera nécessaire (autrement dit la disparition de mon père après celle d'O.), pourquoi est-ce que je continue à me maquiller d'un semblant d'engagement qui me tient aussi peu à la peau que le cocon nutritif du papillon qui s'évade ? Juste une capsule utilitaire ! Une peau factice dont la transparence n'a d'égale que ma propre inutilité.

Je devrais vous demander pardon.
Mais je ne le ferai pas.
Teigne un jour, teigne toujours....

Je le devrais pourtant.
Si j'étais "conforme".
Parce que je vous aliène, même involontairement, dans les spires de mes pensées.
Les blogs, pour moi, ont toujours été de cette nature : une forme de lien à la fois voulu et refusé.
Mais tu es grand, mon lecteur ! En tout cas, je l'espère !
Donc libre à toi de claquer la porte !

Voulu, parce que dans mon orgeuil, ma prétention à "exister" sans "vivre", je ne réalise pas vraiment que je finis par ne vraiment faire semblant d'exister que pour l'autre ou par l'autre, (j'ai mis deux heures à transformer le "on" en "je"... aucune fierté là-dedans... juste de la vérité.. mais je vous dis pas le travail d'humilité !).

Refusé, parce que je ne peux faire confiance à personne, même pas à moi, surtout pas à moi, et à la violence de mes attachements ou de mes engouements.

Noeud gordien où se mêlent une part de prétention, une part d'orgueil, de fierté, une part de compassion, une part de générosité, une part d'absolu.
Et c'est toujours l'absolu qui gagne chez moi.
Même s'il me détruit du même coup. Qu'importe.

Et maintenant que je me suis copieusement vautrée devant vous, en une indécence que je ne regretterai que dans deux jours, le temps de réaliser l'énormité de la chose, je m'en va enlacer les volutes très Art nouveau, à la Mucha, des variantes que vous offrent traitreusement ces délicats pourcentages qui font tout le charme de certaines bouteilles....

PS : Ô pétard ! Je tombe sur Canal+ ! Y'a Edouard Baer.... et là je me dis qu'on se rencontre par hasard, qu'en une demi seconde il a la révélation de sa vie, qu'il tombe, livide, à mes genoux, devant moi, qu'il me clame qu'il ne pourra JAMAIS vivre une seconde de plus sans moi..... et je le plante là avec un rire narquois et un haussement d'épaules des plus dédaigneux .....
Plus conne, vous connaissez ?

jeudi, avril 14, 2005

Curiosité




A vot' bon coeur...



C'est pas du jeu...
C'est pas du jeu...

L'anniversaire qui vient juste de passer, les questions récurrentes "Mais tu as envie de quoi ?", et les éternelles réponses qui ne signifient rien d'autre que le vide dans lequel on se débat : "De rien... vraiment de rien".
Et le pire, c'est que ce soit vrai...
Et puis là, la météorite qui vous tombe sous le nez...
Votre idole, votre réincarnation rêvée si vous étiez bouddhiste.
Votre parangon de tout ce qui peut exister de mieux en ce monde.
Votre idéal absolu.
Celle en qui vous vous projettez toutes les nuits. Le moindre de ses jettés, la moindre des pirouettes fouettées, la plus indiscernable expression, le plus indiscible coup de pied...
Celle qui veille inlassablement sur votre intensité commune, qui vous console quand vous en êtes à hurler de terreur sous la souffrance, juste parce que vous avez le reflexe salvateur de glisser la cassette VHS de "Cendrillon" dans la fente avide du magnétoscope.
Celle dont la liberté n'a pas d'autres bornes qu'une volonté, une expression, un besoin d'absolu dans lesquels vous rêvez de vous fondre... avec délices, comme en une couette profonde, avec l'envie saugrenue de s'éveiller brutalement, de rejetter quelque douceur qui existe, de hurler de vitalité, de bondir de désir...
Celle qui vous transfigure sans vous défigurer.

Elle.

Juste elle.

Edit tardif PS à Barnabé : tu sembles être complice avec La Vita Nuda... lequel semble aussi obsédé que moi par la danse ou toi par le ciel (voir la colonne de gauche !)... Ça doit te faire drôle de constater à quel point nos obsessions se retrouvent, s'entrechoquent, s'emberlifiquottent.... et tutti quanti, non ?

PS2 : encore plus tardif... effectivement, on ne comprend rien si on ne sait pas que le prix de la "chose" a minima est de 62 euros.... de quoi affoler les bourses de RMIstes.... alors, inutile d'évoquer ceux qui se refusent même à demander le RMI.... là, on joue dans la catégorie "Science-fiction"....
Et j'ai pourtant pas un petit doigt en l'air !

PS3, genre aux aurores : OK, j'ai compris... ça vous en bougera une dès que j'aurai sorti une autre photo de la Guillem nue, c'est ça ?
Un chacal... des chacaux.... ouais j'invente ! Et alors ????
Ben voilà.... j'attends votre obole...



Z'alors ? Heureux ?...
Avouez qu'on le serait à moins...


mercredi, avril 13, 2005

Touchez ma bosse, Monseigneur...

Et voilà ! m'x qui n'oublie rien ("je l'aurai un jour... je l'aurai") me rappelle que j'avais promis une critique du Lagardère de France 2...
C'est bien de moi, ça, m'avancer en terrain glissant et me vautrer sans la grâce d'une Sylvie Guillem !
D'autant qu'on ne peut pas dire que le sujet soit primordial ni qu'il mérite qu'on s'y attarde par nature.
Mais bon...

En fait, si j'y ai porté un intérêt qui semble bien incongru, c'est que ça touche à nos madeleines de Proust à tous...

J'ai été élévée dans une famille (et dans des temps...) où la télé n'était pas reine.
Je crois bien avoir attendu de quitter la maison familiale pour regarder la TV sans permission expresse, c'est dire !
Eh oui ! Ça a existé !
Le soir, après la vaisselle faite et essuyée en famille, les 3 gosses partaient dans leurs chambres respectives soit pour y travailler, soit pour y lire, soit pour y faire des tas de cochonneries...
Les programmes télé étaient régis par nos parents qui décidaient seuls si on pouvait regarder quelque chose.
Du coup, quand l'autorisation tombait (parfois plusieurs jours à l'avance), c'était une vraie fête !
La première fois, c'était pour Belphégor mais on était vraiment trop petits pour savourer. La seule chose dont je me souvienne, c'est de la trouille incontrôlable que mon frère et moi avions dès qu'on entrait dans une pièce un peu trop sombre.

La deuxième fois, c'était pour Lagardère... alors forcément, quand on est petiot et qu'on se prend Jean Piat, Sacha Pitoeff et Dominique Paturel dans les gencives, on se retrouve avec les mirettes pleines d'étoiles, des envies d'épées qu'on se fabrique dans des branches de noisetier, des entraînements incessants à percer le front ... du mimosa de Constantinople au fond du jardin.
Et on n'a pas une furieuse envie qu'on vous dénature votre beau souvenir !

Donc... le Lagardère nouveau...
La bonne surprise : l'interprétation.
En dehors de l'Aurore de Nevers qui jactait comme un titi parisien (moi, je suis désolée, mais des demoiselles de la Régence qui disent "je sais pas" au lieu de "je ne sais pas" et finissent leurs mots par un "euh" qui n'y a jamais été, genre "aloreuh"... je les soufflète de mon mépris le plus total, vindiou !), les autres étaient excellents. Vraiment.
Le Bruno Wolkowitch n'a pas fait honte, loin de là, à son prédécesseur. Il disait lui-même :"Je regardais le téléfilm avec Jean Piat quand j'étais petit et, à 11 ans, on m'a offert le roman."... comme quoi on n'était pas les seuls, mon frère et moi !
L'adaptation : ouais... Féval père et fils ne risquaient pas d'y retrouver leurs petits (surtout la fin ! Ils ont fait très très fort ! Hénauuuuuurme !) mais comme les précédentes ne respectaient pas plus la trame du "Bossu", on ne va pas chipoter.
Je me pose tout de même des questions quant au fait que les scénaristes aient refusé de faire tomber l'Aurore dans les bras de son Henri... Est-ce que parce qu'à notre époque d'obsession de la pédophilie, on n'arriverait pas à imaginer qu'un type qui a langé, bordé, talcqué les fesses d'une loupiote puisse l'épouser sans qu'il y ait quelque chose de trouble là-dedans ? Parce que je ne pense pas que ce soit la différence d'âge qui choque ! 17 ans, c'est rien ! Regardez Michael Douglas et Catherine Zeita-Jones ! Regardez Susan Sarandon et Tim Robbins !
Bon... c'est rare mais quand même...
Et puis on sait bien que le politically correct ambiant fait qu'on ne peut plus montrer de demoiselles parfaitement décoratives comme héroïnes et qu'on les transforme systématiquement en personnages agissants et portant culotte. On nous avait déjà fait le coup pour la fille de D'Artagnan...
La musique : bonne, hormis la scène du duel final, redondante, ronflante et ridicule même dans la mise en scène.
Décors et costumes : plutôt très bien. Plus réaliste quant à l'époque de la Régence.
Les personnages : je me suis surprise à bien aimer la version du vilain Gonzague, parce que même faussée par rapport à l'original, elle était extrêmement riche psychologiquement. Bon plan l'idée de ne pas en faire uniquement un prince "Avidadollar" mais un être torturé par d'autres désirs.

Donc, ça se regardait.
Ça n'était pas plus le vrai Bossu que les versions de Jean Piat ou de Jean Marais, mais ça se regardait.
Et ça n'a en rien détruit la version de mon enfance. C'était autre chose, tout simplement mais ça n'était pas "honteux".

Maintenant, il faudrait que j'aille fouiller le grenier de mes parents pour retrouver le 33T de Lagardère qu'on nous avait offert à mon frère et à moi et qu'on faisait tourner en boucle pendant des heures...

mardi, avril 12, 2005

Étienne, Étienne, Étienne... Oh ! Tiens le bien...

Désolée.... Je n'ai pas pu résister et puis Guesh Patti c'était quand même beaucoup mieux que les veaux sous la mère de la Star'Ac !

Ceci pour en arriver à cela :
Il court sur le web un texte qui n'aurait logiquement du avoir aucun écho et qui se retrouve même dans des articles de presse quotienne.
Il faut bien dire que l'Étienne Chouard, prof de droit dans un lycée marseillais, avec son petit site perso où il causait parapente, famille, outils bureautiques avec une audience qui devait se limiter à ses élèves, ses collègues et le cousin de Marignane ou Carpentras, il lui en est arrivé une bien bonne : il y a six mois, il a voulu lire le Traité constitutionnel européen...

Et là, je lui laisse la parole pour un préambule de deux minutes parce que ce sont sa vie, ses mots et son parcours :

(25 mars 2005)
Chers collègues et amis,

Après six mois de réflexion intense, se cristallise une argumentation autour du "traité constitutionnel", à partir de lui mais au-delà de lui, une argumentation qui n’est ni de droite ni de gauche, et qui montre un danger historique pour nous tous, au-dessus de la politique. Pour ces raisons, cette courte argumentation devrait intéresser les citoyens de tout bord.

Il y a six mois, en septembre 2004, j’étais, comme tout le monde, favorable à ce texte sans l’avoir lu, par principe, "pour avancer", même si je savais bien que les institutions étaient très imparfaites. Je ne voulais pas être de ceux qui freinent l’Europe. Je crois vraiment que l’immense majorité des européens, au-delà des clivages gauche/droite, aiment cette belle idée d’une Europe unie, plus fraternelle, plus forte. C’est un rêve de paix, consensuel, très majoritaire.

Je n’avais pas lu le texte et je n’avais absolument pas le temps : trop de travail… Et puis l’Europe c’est loin, et puis avec tous ces hommes politiques, je me sentais protégé par le nombre : en cas de dérive, il allait bien y en avoir quelques uns pour nous défendre… et je me dispensais de "faire de la politique", c’est-à-dire que je me dispensais de m’occuper de mes propres affaires.

Déjà des appels s’élevaient contre le traité, mais ils venaient des extrêmes de l’échiquier politique et pour cette simple raison, je ne commençais même pas à lire leurs arguments, restant en confiance dans le flot de l’avis du plus grand nombre sans vérifier par moi-même la force des idées en présence.

Et puis soudain, des appels sont venus de personnes non suspectes d’être antieuropéennes. J’ai alors lu leurs appels, sans souci des étiquettes, et j’ai trouvé les arguments très forts. Je me suis mis à lire, beaucoup, des livres entiers, de tout bord, Fabius, Strauss-Khann, Giscard, Jennar, Fitoussi, Généreux, etc. et beaucoup plus d’articles des partisans du traité parce que je voulais être sûr de ne pas me tromper. Et plus je lis, plus je suis inquiet. Finalement, aujourd’hui, je ne pense plus qu’à ça, je ne dors presque plus, j’ai peur, simplement, de perdre l’essentiel : la protection contre l’arbitraire.

Je continue aujourd’hui à lire toutes les interventions, ceux qui sont pour, ceux qui sont contre, je continue à chercher où est la faille dans mon raisonnement et le présent texte est un appel à réfléchir et à progresser : si vous sentez une faille, parlons-en, s’il vous plaît, tranquillement, honnêtement, c’est très important. Je peux me tromper, je cherche sincèrement à l’éviter, réfléchissons ensemble, si vous le voulez bien.

Je sens que c’est ma mission de professeur de droit d’en parler un peu plus que les autres, d’en parler à mes collègues, mais aussi à mes élèves, aussi aux journalistes. Je serais complice si je restais coi.

J’ai ainsi trouvé plus de dix raisons graves de s’opposer à ce texte extrêmement dangereux, et encore dix autres raisons de rejeter un texte désagréable, pas fraternel du tout en réalité. Mais les cinq raisons les plus fortes, les plus convaincantes, celles qui traversent toutes les opinions politiques parce qu’elles remettent en cause carrément la possibilité d’avoir une réflexion politique, me sont apparues tardivement car il faut beaucoup travailler pour les mettre en évidence. Ce sont ces raisons-là, les cinq plus importantes, sur lesquelles je voudrais attirer votre attention et solliciter votre avis pour que nous en parlions ensemble, puisque les journalistes nous privent de débats publics.
(...)

Là dessus, le site perso du petit prof explose, le voilà assailli de mails, de demandes de reprise de son texte et il se trouve obligé de rajouter le post-sciptum que voici :

Post scriptum (3 avril 2005) :

Ce texte a eu un succès inattendu et a suscité des milliers de réactions. Des centaines de messages me sont parvenus en quelques heures, presque toujours enthousiastes, parfois critiques, ce qui m’a permis de progresser. Certaines questions, des doutes aussi, reviennent dans les messages et je voudrais ici, d’un mot, y répondre pour anticiper les prochaines.

Je suis professeur de droit, d'économie et d'informatique, en BTS, dans un lycée de Marseille, j'ai 48 ans, quatre enfants, je n'appartiens à aucun parti, syndicat ou association. Dans ma vie, j'ai fait beaucoup plus de parapente que de politique où je suis vierge, un débutant absolu qui s’est "réveillé" il y a six mois, et où je ne ferai pas de vieux os (le vol libre est une drogue dure qui me rappellera vite à elle).
Je ne suis donc le "sous-marin" de personne (question marrante reçue récemment). Je suis un simple citoyen, "de base"… :o)

J’ai reçu des propositions de publication sur des sites ou dans des revues que j’ai acceptées sans contrôler que la CIA ou le KGB n’agisse en sous-main. De nombreux sites ont déjà publié des liens vers ce texte, parfois sans m’en parler, et ils font bien. Je voudrais anticiper sur les probables calomnies à venir, à base d’étiquetage politique hâtif en vue d’un discrédit facile. Je ne suis pas un homme politique, je n’aspire pas à le devenir, je ne prétends pas non plus être juriste pour imposer mon point de vue de façon prétentieuse mais pour expliquer ma démarche, d’ailleurs je ne suis pas vraiment juriste, j’ai surtout une formation de juriste, ce n’est pas important : je voudrais que le débat reste concentré sur le fond des problèmes sans dériver sur de stériles et parfois malveillantes querelles de personne ou procès d’intention dont les commentateurs politiques ont le secret.

S’il vous plaît, fiez-vous surtout aux idées et arguments, abordez le débat comme si votre interlocuteur était de bonne foi, sans noires arrière-pensées, et ne vous laissez pas polluer l’analyse par des considérations parasites.

Ce débat important appartient au commun des mortels, c'est la beauté de la démocratie, ne le laissez pas confisquer par de soi-disant experts. Lisez, réfléchissez et prenez la parole sans complexes :o)

Ne me reprochez pas les erreurs éventuelles comme si j'étais malhonnête : elles sont prévisibles, prévues, et pas du tout définitives si on recherche sincèrement à identifier les vrais enjeux de ce traité : admettez que la tâche est rude avec ce texte complexe et sibyllin, et qu'on est beaucoup plus forts à plusieurs pour affiner une critique qui deviendra (peut-être) finalement irréfutable.

Enfin, vous avez compris que ce texte évolue, s’améliore, au gré de vos contributions, il est donc daté. Pour le faire circuler, envoyez donc de préférence un lien vers le site, plutôt qu’un document pdf figé, pour être sûr que ce soit la version la plus récente qui circule.

Merci à tous pour votre aide et votre soutien :o)

Voilà.
Maintenant, si vous le souhaitez, vous pouvez aller lire le travail de cogitation du dit-Étienne et vous faire votre propre idée.

Personnellement, j'ai trouvé très rafraîchissant qu'on parle enfin constitutionnalité et non plus "social versus libéral"... et sa démonstration est malheureusement imparable !
Lançons une pétition de plus ! Que l'Étienne prenne la place d'un des gigolos paillettés de strass, assujettis à l'ISF, qui vont cirer les pompes de Jacquot, jeudi soir !

Allez quoi ! On se fait notre nuit du 4 août un poil à l'avance ! Ça vaudrait le coup, non ?

lundi, avril 11, 2005

L'Europe des crétins

Les gens qui vont voter Non à la constitution européenne sont des crétins, des abrutis, des imbéciles, des incultes. Petit pouvoir d’achat, petit cerveau, petite pensée, petits sentiments. Pas de diplômes, pas de livres chez eux, pas de culture, pas d’intelligence. Ils habitent en campagne, en province. Des paysans, des pécores, des péquenots, des ploucs. Ils n’ont pas le sens de l’Histoire, ne savent pas à quoi ressemble un grand projet politique. Ils ignorent le grand souffle du Progrès. Ils crèvent de peur.
Jadis, ces mêmes débiles ont voté non à Maastricht ignorant que le oui allait apporter le pouvoir d’achat, la fin du chômage, le plein emploi, la croissance, le progrès, la tolérance entre les peuples, la fraternité, la disparition du racisme et de la xénophobie, l’abolition de toutes les contradictions et de toute la négativité de nos civilisations post-modernes, donc capitalistes, version libérale.
L’électeur du Non est populiste, démagogue, extrémiste, mécontent, réactif. C’est le prototype de l’homme du ressentiment. Sa voix se mêle d’ailleurs à tous les fascistes, gauchistes, alter mondialistes et autres partisans vaguement vichystes de la France moisie, cette vieille lune dépassée à l’heure de la mondialisation heureuse. Disons le tout net : un souverainiste est un chien.
En revanche, l’électeur du Oui est génial, lucide, intelligent. Gros carnet de chèque, immense encéphale, gigantesque vision du monde, hypertrophie du sentiment généreux. Diplômé du supérieur, heureux possesseur d’une bibliothèque de Pléiades flambant neufs, doté d’un savoir sans bornes et d’une sagacité inouïe, il est propriétaire en ville, urbain convaincu, parisien si possible. Il a le sens de l’Histoire, d’ailleurs il a installé son fauteuil dans son sens et ne manque aucune des manies de son siècle. Le Progrès, il connaît. La Peur ? Il ignore. Le debordien Sollers, le sartrien BHL et le kantien Luc Ferry vous le diront.
Bien sûr le Ouiste a voté oui à Maastricht et constaté que, comme prévu, les salaires s’en sont trouvé augmentés, le chômage diminué et fortifiée l’amitié entre les communautés. Le votant du Oui est démocrate, modéré, heureux, bien dans sa peau, équilibré, analysé de longue date. Sa voix se mêle d’ailleurs à des gens qui, comme lui, exècrent les excès : le démocrate chrétien libéral, le chiraquien de conviction, le socialiste mitterrandien, le patron humaniste, l’écologiste mondain. Dur de ne pas être Ouiste… Citoyens, réfléchissez avant de commettre l’irréparable !

Michel ONFRAY

Oui, bien sûr, j'aurais pu juste vous mettre un lien comme dans nombre de blogs mais je sais à quel point nos mulots sont fragiles et je tiens, par expérience, à vous faire faire l'économie d'un clic qui pourrait s'avérer mortel pour la santé de la bestiole...
Là source est néanmoins bien

Et puis j'ai trop ri a posteriori d'avoir eu ne serait-ce qu'un très léger doute d'une nano seconde à la lecture de la première phrase. Pourtant, je connais le bonhomme et son sens de la provocation !
D'autant qu'on sait également que ses éditos dans Corsica depuis 3 ans sont du poil à gratter pur jus !
Il n'est qu'à se souvenir de la petite compilation jubilatoire parue sous le titre "La philosophie féroce" chez Galilée en 2004 (elle est aussi ).

Mais quand j'apprends fortuitement que le "Big Mahousse Costaud Débat" au sujet du référendum du 29 mai prochain, avec le "grand con" (dixit le Général de Gaulle en personne...) en vedette, sera mené par.... Marc-Olivier Fogiel et Jean-Claude Delarue, je me dis que les partisans du Oui font vraiment tout pour donner raison à Onfray...
Si ce n'est pas nous prendre pour des crétins que de penser à mettre en avant 2 gigolos du PAF dont les compétences en géo-politique et droit constitutionnel sont bien évidemment les atouts majeurs...

En avant première, je ne prends pas de risques outranciers en vous annonçant que le prochain débat national au sujet du passage de la Vème à à la VIème République sera mené par Lorie, Loana et Karl le Bachelor...

Sur ce, la seule question cruciale qui se pose ce soir est la suivante : est-ce que Bruno Wolkowitch dans le rôle de Henri de Lagardère sur France 2 arrivera à être à la hauteur du Jean Piat de notre enfance (c'est difficile mais faisable, le coco étant plutôt bon d'habitude...) ou bien est-ce qu'on va avoir droit à une pitrerie ridicule telle que la resucée lamentable des Trois mousquetaires concoctée récemment par TF1 avec un Vincent Elbaz pitoyable ?
Les paris sont lancés : résultat des courses mercredi après la deuxième partie...

"Tadaaaaa.... Si tu ne viens pazalagardère, lagardèriratatoi.... tadadaaaa !"


dimanche, avril 10, 2005

Adoration cinéphilique





ALERTE AU CHEF-D'OEUVRE !!!




A
ne rater sous aucun prétexte, ce soir au ciné club de France 3 : Le limier, ultime film du prodigieux supercalifragilisticexpialidocious Joseph L. Mankiewicz...


"C'est ce qui m'a attiré en premier dans la pièce d'Anthony Shaffer. La notion de jeu, de jeu dans le jeu, le fait que nous passons notre vie à jouer, si bien qu'à la fin, c'est le jeu qui se joue de nous".
Joe Mankiewicz



PS : message perso à 101010 : je sais... une fois de plus, je m'y prends très tard... aïe ! Pas taper ! Pas sur la tête !

vendredi, avril 08, 2005

Dernières fois

Assez de ces descentes prévisibles.
Assez de ces montagnes russes où les montées ne sont pas d'adrénaline pure.
Assez de ces temps que tu mélanges.

C'est la dernière fois qu'il me souhaite mon anniversaire.
C'est la dernière fois qu'il me photographie en train de souffler les bougies.
C'est la dernière fois qu'il a ce regard sur moi au-dessus de la flute de champagne qu'il porte à ses lèvres.
C'est la dernière fois qu'il me fait la dernière blague du cadeau supplémentaire totalement kitch et suprêmement ridicule, record battu chaque année.

C'était la dernière fois qu'il m'appelait "son âme".
C'était la dernière fois qu'il m'appelait en pleine nuit d'une cabine téléphonique.
C'était la dernière fois que son premier mail aux aurores était pour me dire "Bonjour, mon ange ! C'est le rival de ton grand traversin noir qui te souhaite la meilleure journée possible..."
C'était la dernière fois que j'entendais ses larmes à l'autre bout du fil.

Entre Georges et O., juste une différence de conjugaison des temps.

Et ce vertige de destruction que tu sens monter.
Et la tentation de se précipiter dehors, aller chercher le poison qui endort.
Et la certitude que tu cèderas.
Et ces matins poisseux qui refont surface : "Non ! Oh non ! Toujours là ! Toujours vivante !"

Rien qui colmate, rien qui protège, rien qui carapace.
Tu es toujours nue sous les pluies acides.
"One shot ballerina"...

Là, sous tes yeux, ce bouquet de tulipes dont tu rêves qu'il ne soit pas le dernier.
Unique Magie d'Hémisphère V. transformée en multiple venin.





jeudi, avril 07, 2005

Reader's digest...

... De mon après-midi d'"anniversérée" en écoutant les Smashing Pumpkins... Mellon Collie and the Infinite Sadness... "1979"... faut au moins ça pour se remettre.

  • Le Docteur Jivago est aussi mauvais comme roman que comme film. Rien à voir avec Vie et Destin de Grossman ou Guerre et Paix de Tolstoï. C'est dit. Point barre.
  • Onfray devient tellement populaire dans des couches de la population qui n'étaient pas sensibles d'être touchées par ses écrits (genre "La sculpture de soi", essai couronné du Prix Médicis mais absolument pas "populaire") que ç'en est limite inquiétant (quoique jouissif).
  • "La tête dans un carton à chapeau" d'Antonio Banderas est définitivement un film de branquignol totalement réussi.
  • Et qui a récupéré la collection des Roger-Martin du Gard, "Les Thibaud" ? "Laquelle, Maman ? La rouge sombre ou la moirée ? Parce que la rouge sombre, c'est moi"....
  • Ma grande soeur vote "non". Je vote "non". Mon petit frère vote "non". Ma mère tend de plus en plus vers le "non". Mon père vote "oui" à moins que les quatre précédents lui foutent suffisamment la trouille et qu'il ne considère plus que "ne pas avancer, c'est reculer". (nota : "Je l'aurai un jour. Je l'aurai..."). Ça nous a quand même fait la moitié de l'après-midi, cette saleté de fausse constitution à la noix !
  • De Niro était vachement mieux dans "Taxi Driver" que dans la pub "American Express".
  • Sean Penn est géant. Le tout, c'est qu'il ne finisse pas par vendre de l'American Express. Mais rien que lui dans Mystic river, c'est à tomber...
  • Julliard et ses copains des Mondains qui se la pètent sont de sales cons.
  • Si le nouveau Lagardère prévu pour la semaine prochaine n'est pas à la hauteur de nos souvenirs avec Jean Piat, ce ne sera pas une réelle surprise.
  • Angels in America est une merveille.
  • Meryl Streep est AUSSI une merveille. Définitivement.
  • Maman a encore réussi à placer SON Woody Allen à six reprises dans n'importe laquelles de nos conversations (même au sujet du temps ! C'est dire ! Elle est définitivement championne sur le sujet...). Elle aussi placée sa grande chérie, Diane Keaton, et la scène de la coke et la scène des homards...
  • A propos des mini séries, il paraît que Josée Dayan veut nous faire de nouveaux "Rois maudits".... On se tâte méchamment ! Impossible de trouver qui pourrait remplacer Jean Piat, Geneviève Casile, Hélène Duc ou Louis Seignier... entre autres ! Gros doute !
  • Popaul Tou.... Ahhhhh ! Popaul Tou ! C'est pas compliqué... on a ouvert une seconde boutanche de champ' ! Yepeeeeeeee bis !
  • Maman : "Mais c'est quoi cette robe "filet de pêche" ? Je ne te l'avais jamais vue !" Je l'ai depuis 7 ans pile, maman.... mais c'est pas grave....
  • Papa : "Et pourquoi tu lis pas la presse locale ?" Parce que je me fous de tout, mon papounet ! Parce que le plan "Penser globalement, agir localement", j'arrive même plus à en assurer la première moitié.... c'est dire !
  • Maman : "Et pourquoi tu n'as pas fait ta queue de cheval interminable sur le haut de la tête que j'aime tant qu'on dirait la Claudia de chez L'Oréal ?" Parce que j'ai mal à la tronche si j'arbore ce genre de plaisanterie plus de 24 heures, maman... oui... je sais, ça me va super bien.... mais l'Aspegic 1000, c'est pas gratuit.
  • Les tulipes jaunes et les tulipes rouges, Papa a résolu le problème : un rang de chaque.... Ça devrait faire rigoler Hémisphère V.
  • "Reprend du gâteau !" Non merci, maman.
  • "Reprend du café !" Non merci, maman.
  • "Tu n'en veux pas de mes caramels ?" Non merci, maman.
  • "Mais tu es sûre que tu n'as pas encore maigri ?" J'en sais rien, maman...
Vous reprenez les quatre phrases précédentes et vous les passez en boucle pendant 5 heures...

Bon... là, c'est tout dont je me souviens pour cause d'overdose dans le brouillard, mais ça ne doit faire que le dixième...
Quand je pense qu'à 83 ans tous les deux, ils passent leur temps à me dire qu'ils "diminuent intellectuellement" et que je sors des visites familiales littéralement courbaturée au niveau du cerveau tant on a abordé de sujets (et là, j'ai fait l'impasse sur les sujets techniques récurrents tel la couche d'ozone, la fonte de la calotte glaciaire, les problèmes liés à El Niño, les conséquences financières et géo-économiques d'un tremblement de terre dévasteur sur Tokio pour les US, la guerre de l'eau au Moyen-Orient, le 21ème siècle proie des intégrismes religieux, et j'en passe....)... Pffff....

Et puis toutes les questions non-posées...
Tous les silences interdits.
Toutes les craintes tues.
Toutes les angoisses étouffées.
Toutes les larmes retenues.
Tout l'amour en suspens qui nous enserre de ses bras duveteux et malhabiles.

"and we don't know
just where our bones will rest
to dust I guess
forgotten and absorbed into the earth below"


mardi, avril 05, 2005

Compte à rebours

Vous avez jusqu'à 0:44:59 cette nuit pour me souhaiter un "Joyeux non-anniversaire".

Passé ce délai, le premier qui moufte, je lui envoie ma Joey le bouffer : et comme vous le savez, quand vous voyez son sourire, c'est déjà trop tard...

J'attends...



.. devant un "Alice in Wonderland Shooter" : 2 part de tequila pour 1 part de Mandarine Napoléon, glace et au shaker.
Le seul problème, c'est qu'il est totalement virtuel parce que j'ai du boulot et que je me lève tôt demain...
La vie est trop injuste.

lundi, avril 04, 2005

Exploit

Allant visiter ma copine, la femme qui habite un fauteuil, et après les lacérations d'usage sur mes illogismes que je hais, mon inertie qui me dégoûte et ma complaisance douteuse pour la camarde sous toutes ses formes, celle-ci en fin de conversation me lance : "Et le mousseux ? Vous vous abstenez toujours ?"...
Il faut dire que les mélanges apocalyptiques anti-dépresseurs/dépresseur (l'alcool en est un) qui ont l'avantage de m'aider vicieusement à oublier ce que je suis, dans un simulacre de "petite mort" bien lâche, ont toujours pour moi les attraits troubles d'une auto-destruction qui ne dit pas son nom...
Levant mon nez du Kleenex dans lequel il était enfoui, un soudain éclair égrillard dans mes pupilles maquillées d'améthyste, je lui rétorque : "Ah ben le mousseux, oui ! Mais en revanche, le champagne, depuis la nuit de samedi et le départ du grand imposteur, ça a coulé à flot !"...

Et là, à mon grand étonnement, la femme qui habite un fauteuil et qui sourit avec parcimonie, est partie dans un énorme éclat de rire, tellement tonitruant que les patients de sa salle d'attente ont du s'interroger furieusement sur le sérieux de leur démarche...

Comme je suis bonne (façon Haroun El Poussah), je lui ai refilé mon paquet de Kleenex, histoire qu'elle se rende présentable pour le zombie suivant.

dimanche, avril 03, 2005

Yepeeeeeeeee !

Champagne !... et du meilleur !
Je dirais même plus : sortez aussi le saucisson aux noisettes qui va avec le brut !

L
ors du congrès international de théologie morale à Rome en novembre 1988, suite à une campagne contre la contraception, le pape Jean-Paul II et son porte-parole Carlo Caffarra, directeur de l'Institut pontifical pour les questions matrimoniales et familiales, ont bavouillé entre deux masturbations :

«Un hémophile atteint du sida
doit s'abstenir jusqu'à la fin de sa vie
de tout rapport sexuel avec sa femme,
parce que les condoms sont un moyen de contraception proscrit par Dieu.
Et si le mari ne parvient pas à respecter l'abstinence,
mieux vaut pour lui contaminer son épouse qu'utiliser un préservatif.»

Position qu'ils ont faite leur pour tout ce qui concernait le zig-poum-poum...
Bandes de gros frustrés qui se touchent dans les confessionaux, va !
Comme si on ne savait pas que la piscine du Popaul, celle de Castel Gandolfo, ne pullulait pas de staphilocoques dorés et autres plaisanteries !

Et on voudrait que je pleurniche pour cet empaffé qui a tué la théologie de la libération de la foi en Amérique latine ? L'archevêque Romero ? Et tant d'autres.... Que dalle !
Comme pour Franco, son grand copain dans les tentacules de la pîeuvre finale, l'Octopus Dei : je me paie une sarabande aussi colorée que sensuelle et infernale pour la mort de ce sale clown réac qui a subjugué la terre entière avec ses tours de passe-passe et de magie télévisuelle....

J'ai mis une robe moulante en velours noir, fendue jusqu'à la hanche gauche, et je vais pousser le vice jusqu'à danser sur du JLo à des heures parfaitement indues et tout aussi parfaitement non-chrétiennes...

YEPEEEEEEEEEEEEEEEEE !

FAITES SAUTER LES BOUCHONS !

UN SERIAL KILLER DE MOINS SUR CETTE TERRE, C'EST PAS TOUS LES JOURS QU'ON PEUT FÊTER ÇA PLANÉTAIREMENT !


PS : dans les jours à venir, si vous n'êtes pas trop abrutis, préférez les radioblogs des uns et des autres (genre la mienne ou celle de m'x ou celle de Kill me Sarah.... parce que vous allez en bouffer du pape hagiographiquement insupportable jusqu'à plus soif ! Et je doute fortement que PPDA et consorts vous ressortent ce que vous avez lu au-dessus....
Si ça peut vous aider, je bouste mon semblant de simulacre d'énergie vitale (rien que le mot me fiche des boutons...) et je vous concocte un juke-box à la demande....
Faites-vite..... ça risque de ne pas durer dans le style "résolutions hâtives".... c'est juste l'euphorie de la nouvelle, alliée aux bulles du Cordon rouge de Mum's ...

samedi, avril 02, 2005

Les apparences sont trompeuses...

... les Bisounours aussi.

Contrairement à une idée répandue, le Bisounours n'a rien d'un "gentil" nounours en peluche, il serait plutôt du genre Gremlin.

  • Le Bisounours est basiquement stupide et suiviste. On ne peut pas non plus lui demander plus qu'il ne peut donner avec son QI d'huître bouillie. Soyons réalistes, que diable !
  • Le Bisounours n'aime pas. Le Bisounours idolâtre. Nuance. Et pas dans le sens poétique du terme, je vous prie de le croire ! Plutôt dans l'esprit du catholicisme triomphant moyen-âgeux, celui des indulgences où pour quelques piécettes ou pour écarter complaisamment ses cuisses devant un curé lubrique, on pensait naïvement gagner sa place au paradis.
  • Idolâtre donc, le Bisounours est en quête désespérée d'un gourou ou d'une gouroutte à servir aveuglément.
  • Logiquement, donc, le Bisounours adore les fatwas, les condamnations pour hérésie et autres gaudrioles du même acabit. Car le Bisounours aime l'odeur du sang et en repère la moindre goutte à deux kilomètres comme le requin de base.
  • Le Bisounours chasse en meute pour cause de lâcheté intrinsèque. Et lorsque la lâcheté se double de stupidité congénitale, ça donne dans le lynchage public qui rebuterait même la hyène la moins policée. Il faut bien dire que, contrairement à une idée répandue, la bestialité se trouve plus dans le camp des humains que dans celui des bêtes... On n'a jamais vu un bestiau tuer par pure cruauté ou par méchanceté.
  • Le Bisounours sévit partout, maquillé sous la fausse compassion, la culculterie la plus mielleuse, la servilité la plus indigne, cauteleux envers les puissants, haineux envers les ludions libres qui ne marcheraient pas au pas. Brassens ? Si tu m'écoutes ?...
  • Le Bisounours fabrique du consensus comme la vésicule bilière s'emballe au moindre excès. Là, il faut bien dire que si son gourou ou sa gouroutte ne maîtrise pas la situation, ça peut vite devenir incontrôlable !
  • Le Bisounours ne sait pas ce qu'est un "mea culpa" parce que le Bisounours n'a jamais tort (en tout cas, tant que son gourou ou sa gouroutte ne lui aura pas signifié que c'est le cas).
  • Le Bisounours, à l'instar de n'importe quel décervelé nourri de TF1 ou Podium, est une "fashion victim", d'où le pullulement des dits-Bisounours dans une certaine blogosphère à la mode. Mais comme il a moins de discernement qu'un puceron, le miélat dont il se nourrit a plus le goût de fiel que la saveur sucrée dont se gavent les dits-pucerons.

En bref et je suis (presque) désolée de casser le mythe, le Bisounours ressemble à ça :



S
ur ce, je m'en vais essayer de coller l'album de Camille comme Album du mois, avec spéciale dédicace de la chanson "Vous" aux dites-bestioles...


EDIT 16:52 : Voilà. C'est fait. Vous avez la belle Camille à savourer sans modération...


vendredi, avril 01, 2005

L'inaccessible




I
l faudrait sortir de ce cocon mortifère.
Il faudrait te prendre pour une chrysalide.
Il faudrait imaginer que tes ailes finiront pas se déployer, humides encore des larmes qui les ont irriguées.
Il faudrait ne plus avoir peur de te poser au hasard.
En confiance.
Il faudrait ne plus prendre ce souffle printanier pour un blizzard glacial.
Il faudrait relever tes épaules.
Puis ta nuque.
Il faudrait darder ton front vers des nuées inconnues sans craindre les pluies acides qui trouent ta peau.

Il faudrait achever ton oeuvre au noir.

Il faudrait le vouloir.

Il faudrait...


...