mardi, novembre 23, 2004

Billet absolument pas journalistique...

Peu au fait de ce qui agite le bocal de la blogosphère, je ne découvre qu'aujourd'hui via Bonoblog et son art du lien pertinent, l'affaire Anne Imbert.
Bête et disciplinée (ben oui... blogueuse... donc forcément rapace "derrière son bureau traquant l'information et la piratant chez les autres"... faut suivre, un peu !), je tombe sur le billet de nanoblog, son échange de courriels avec la dite Anne Imbert... et je remonte et je remonte et je remonte pour arriver à comprendre ce qui peut bien si fort agiter ce petit monde.
Bien m'en prit !
Il y a quand même de quoi avoir une belle érection... oups ! Pardon ! Je voulais dire son équivalent féminin : un fou-rire magistral...

Je ne le répèterai jamais assez : je suis "bonne" façon Haroun El Poussah.
Donc je vais reprendre l'article initial de Dame Imbert et son mail à nanoblog et me fendre d'un petit commentaire de texte succinct (je n'ai tout de même pas que ça à faire et puis j'ai trop de boulot à "traquer" une information que je suis incapable de "digérer"... non mais !)
Allons-y Alonzo, ça va être rock and roll...
(Nota préliminaire : j'ai gardé "l'orthographe" et la "syntaxe" originales de notre "journaliste" pour le fun... pas pour le plaisir parce que ça m'arrache les yeux !)

Aux USA, plus que la victoire de Bush sur le démocrate John Kerry, c'est celle des blogger !
(La suite de l'article va démontrer exactement le contraire de ce que sous-tend le titre mais ce n'est pas grave... le tout est de faire un "chapeau" d'accroche qui arrache, coco ! Ça c'est du journalisme d'investigation !)

Il fallait s'y attendre, l'arrivée du film de Ben Laden en grand méchant loup allait raviver les terreurs dans les campagnes américaines. Mais cette soirée des élections, made in US, avait un petit goût de e-folie ! Et l'entrée en jeu des blogger et de leur délire webbiens (notez la stigmatisation préalable et si journalistiquement sérieuse : un blogger délire... c'est dans sa nature intrinsèque visiblement puisqu'on ne daigne vous expliquer le pourquoi du comment d'une telle affirmation, encore moins vous fournir les preuves d'une telle assertion qui a du demander des mois d'enquête) a permis de pimenter un résultat couru d'avance et pourtant serré (Waow ! Arriver à dire tout et son contraire en deux compléments d'objets, ça c'est savoir ratisser large... chapeau !). Mais vous avez dit blogger ! «qu'est ce est ce donc ?»(Ouch ! J'ai du la relire 10 fois celle-là pour finir par ne toujours pas comprendre...).

Un blogger a un site de news et se dit journaliste (Ah bon ? Ben zut alors.... j'ai un site de news et je me dis journaliste... et schizo en plus parce que je ne m'en doutais même pas !)... mais je vous rassure tout de suite (Non, non... n'essayez même pas... vous vous feriez du mal...), nous ne le voyons jamais aux conférences de presse (Dame Imbert, oui ! Surtout celle de Bouygues ! Au fait ? Vous avez noté le "nous" ? Compères et confrères, ralliez-vous à mon panache blanc ! NOUS sommes attaqués !), ni aux petits déjeuners (Ouch ! La vie de journaliste est vraiment trépidante ! Et avant les "petits déjeuners" ? On pourrait avoir des détails ?), déjeuners (Anne ! M'enfin ! Et votre régime !), diners des fédérations ou des industriels (Alors là, je m'incline.... ce n'est plus du journalisme, c'est un sacerdoce, une vie toute axée dans le sacrificiel, un chemin de croix pour lequel nous devrions tous tomber à genoux en signe de reconnaissance éperdue, nous autres "blogueurs" avec nos sandwichs riquiquis, calfeutrés dans nos bureaux... d'autant qu'il est bien connu qu'une information véritablement fiable dénichée à la sueur de la petite cuillère en argent des banquets de la Colas est seule digne de confiance !). Encore moins aux visites d'usine ou de chantier (Le casque jaune canari vous sied-il au moins ? On ne dira jamais assez la torture pour la véritable journaliste d'investigation qu'est le massacre de sa permanente par le port d'aussi disgracieux accessoires ! Mais que voulez-vous ! C'est ça, le métier de journaliste ! Il faut savoir faire des sacrifices pour le bien de "l'intelligence et la polémique"). Un Blogger reste derrière son bureau et traque l'information.... chez les autres. (C'est bien ce qu'on vous disait : un blogueur n'a même pas le courage de petit-déjeuner après une nuit torride, ni de déjeuner quand il a fini le petit-déjeuner coquin, encore moins de s'harnacher d'une robe du soir pour aller vaillamment tenir son rang dans des dîners... pffff... et ça se dit "journaliste" ! Pire ! Il n'a même pas le courage, ce cloporte, d'accepter avec grâce le séminaire tous frais payés à La Mamounia que lui offre Saint Gobain, seul vrai lieu de l'information digne de ce nom ! Un comble, non ? On vous le dit : un blogueur TRAQUE.... c'est du vicieux, de la sale bête, du sournois, du puant.... le Gollum des temps modernes !)

Véritable phénomène de la e-économie, où même l'information factuelle ou conceptuelle n'a plus de valeur (Second scoop de LA journaliste ! Un blogueur et sa page perso sont dans l'e-économie comme elle avec son site de publi-rédactionnel ! Puisqu'on vous le dit, voyons !), puisque vous la trouvez gratuitement (la preuve ! Vous me lisez ! (On aurait eu tort de rater une telle occasion de franche rigolade, avouez...)), le blogger vit des écrits des autres (Vampire ! Maman ! Ça y est ! Je suis Vampirella ! Mon rêve !.... merci mon Announette....), ne les digérant même pas (Dame Imbert, bravant tous les dangers, est allée elle-même vérifier en se faisant miniaturiser que nous n'avions effectivement pas de tube digestif... déjà qu'on n'a pas non plus de cerveau ! Tout ceci n'est que pure logique journalistique évidemment...) pour vous les restituer tels quels (Beurk ! Mais c'est absolument dégoûtant ! Non seulement on "pique" le travail des autres mais on pousse l'outrecuidance jusqu'à ne pas déformer les propos qu'on reproduit, ne pas les tronquer, les respecter, quoi.... des vandales je vous dis ! Pas un journaliste sérieux n'aurait l'idée saugrenue de respecter l'oeuvre d'un autre !). Sur le web, je vous rassure, nous sommes tous un peu des bloggers (Non, non... vous ne nous rassurez toujours pas mais c'est gentil d'essayer... ou stupide d'y croire ! Et puis ne le répétez surtout pas à ma mère ! Elle croit que je suis Serial Killer !)... Dépèches AFP et communiqués émanant des industriels vous sont resservis sans réécriture (Effectivement, la plus grande marque de sérieux journalistique consiste à reproduire les communiqués triomphants de Bouygues et consorts sans avoir la muflerie de vérifier que tout ça n'est pas un fatras de contre-vérités... surtout quand on veut à toutes forces leur vendre ses petits "services" de journaliste respectable... est-on bête tout de même de ne pas y avoir pensé avant !).

Mais là, où le bât blesse, c'est quand ce piratage se porte sur des véritables articles de fond (fond de verre ? de bouteille ? de tonneau ? d'égoût ?), ayant demandé des heures d'investigation (petit-déjeuner = 2 heures (sans compter "l'avant"), déjeuner = 3 heures, dîner = 5 heures (sans compter l'enfilage de la robe de soirée rendu difficile voire improbable par ces agapes incessantes qui ont un effet désastreux sur la ligne... Exigeons le remboursement des frais de liposuccion pour journalistes d'investigation en tant que "frais professionnels" !), des litres de café (vous oubliez le Normogastril, très chère ! A force, vous allez y perdre la santé !), et l'horreur de la recherche de la première phrase (Exact : confert. votre titre lumineux de logique), celle qui vous fera ou non lire l'article (A quoi ça tient, hein ? Vous auriez du titrer "Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la vie de luxure des blogueurs" ou mieux :"Sperme parfumé à la framboise sur le clavier du blogueur"... vous explosiez vos statistiques, très chère... Tss, tsss.... il faut tout vous dire !).

Un des exemples les plus flagrants est Google. Ses news ne sont que des extraits et des liens vers nos articles. Si cela convient à certains titres, la plupart de la presse s'érige et crie au plagiat. Mais pour démontrer les limites de ce système et de l'utilisation faite du travail journalistique, il suffisait de surfer, hier soir sur la planète des bloggers américains.

Les pro John Kerry ont annoncé très tôt sa victoire, puis ils ont été doublé par les pro Bush, qui se sont fait doubler à nouveau par les premiers, qui se sont tus aussitôt aprés. A leur défense, la différence de deux sièges.

Mais un bon point pour eux ! Leur coût d'investigation... il suffit d'un bonhomme derrière son écran et d'un programme sur mots clefs et c'est 100 fois moins onéreux que IPSOS ou SOFRES ! (Tandis que sur France 2 et TF1, les vrais journalistes passaient leur temps à dire "qu'ils sentaient un frémissement pro-Kerry", "Restez avec nous, nous vous promettons une énorme surprise", "L'Amérique est en train de bouger", "Le taux de participation est Hénnnnnnnauuuuuurme et nous savons tous (clin d'oeil distribué aux autres journalistes "sérieux") ce que ça signifie".... bref.... du vrai travail de vrai journaliste avec des vrais morceaux d'information intelligente dedans...)

Le plus dommage, c'est qu'il semble que dans le cas d'une élection, cela soit aussi fiable (Pourriez-vous m'expliquer votre phrase ? : je traque, je pirate, je restitue tel quel mais... je n'ai pas de décodeur pour "journaliste sérieux qui a séché ses cours de français" ? Merci bien...). Nous vivons une époque formidable sur le web (Vous me l'ôtez de la bouche !).

Source

Comme je n'ai visiblement pas été la seule à faire un bond de 50 cms de mon fauteuil de bureau minable (minable, forcément minable...), Dame Imbert en a pris pour son grade suite à un tel "poulet"... sacerdoce du journaliste...
Mais la réponse par mail que j'ai donc découvert sur le blog de nanoblog franchit toutes les limites du mur du son passé, présent et à venir.... à mon avis, elle est carrément en orbite quelque part dans les si gracieux anneaux de Saturne.
Comme la syntaxe est tout aussi approximative que celle de l'article, on ne comprend pas la moitié de la réponse (jusque là, rien que de très normal... sauf que, naïvement, j'avais mis sur le compte d'une opératrice de saisie tête-en-l'air l'orthographe et la grammaire défaillantes de l'article initial et que je suis bien obligée de constater que ces deux piliers de la langue française se trouvant tout aussi malmenés dans le mail d'Anne Imbert, ce ne peut que confirmer qu'il y a de fort douloureux ajustements à mener dans les "écoles de journalisme" au sujet de certains fondamentaux...
Je ne m'attacherai donc qu'aux phrases signalées en caractères gras de notre donneuse de leçons préférée...

Dans le monde du journalisme, la liberté d'expression est un sujet sur lequel nous sommes tous particulièrement concernés. Les seules remarques que je peux continuer à faire, et qui me confirme dans mon opinion, c'est:

1) le départ de cette "plaisanterie" est venue d'un vendeur de logiciel (ou est la défense d'idée et celle d'interet économique)
2) elle est pour moi assimilable à une forme de "dictature intellectuelle" car si on ne pense pas comme vous, (alors que vous le dites vous même, vous êtes une petite minorité), vous attaquez !
3) je n'ai pas de problème d'image ni d'égo, mon travail est reconnu dans mon secteur, et que mon nom soit associé à une autre page ne me pose pas de problème. pour trouver cette bombe, il faut vouloir chercher Anne Imbert ! et qui le fait ???

Relativisons tout cela ! les journalistes que nous sommes n'ont qu'un rôle celui de rendre intelligent nos lecteurs en leur donnant les clefs de la compréhension d'un problème et ensuite de faire naitre la polémique. Et vu la réaction de la presse papier (article dans la tribune, dans le télérama de la semaine prochaine, etc) qui m'ont défendu, j'arrive à trouver très drôle que cette bombe se soit finalement retournée contre les bloggeurs. En effet, ils ont tous réagis à cette attaque sur le seul point que vous aviez oublié "notre liberté de penser différement" ! certains ne sont pas d'accord avec moi, et me l'ont écrit, mais en revanche, ils sont unanimes et n'ont pas accepté votre réaction !

Cordialement


1. Venant de la "directrice de publication" (sic ! quand je pense qu'avec un titre aussi ronflant et les émoluments qui vont probablement avec on ne peut pas s'offrir un simple correcteur orthographique, je suis au bord de tendre la sébile pour notre martyre du piratage des vilains blogueurs qui font "rien qu'à pas être capables d'avaler des litres de café comme elle"...) d'un site dont un des objectifs est :...
"Nous proposons à partir de la communauté, plusieurs types de produits, simple évolution d'un savoir-faire acquis en 8 ans :
- la vente d'espace publicitaire sur Batiweb.com pour permettre aux industriels possédant un site Internet de bénéficier d'une forte audience qualifiée.
- Les solutions de E-mailing avec nos 85.000 abonnés à la Newsletter Batiweb.
- Nos possibilités de publi-reportage dans nos modules de News.(souligné par mes soins... News... Publi-reportage... cherchez l'intrus ! Le premier qui trouve je lui offre une carte de presse !)
- Nos nouvelles solutions de Emailing-partagés avec 5 nouvelles éditions.
- Etc."
... il me semble que la "plaisanterie" réside plutôt dans l'allusion à "ou est la défense d'idée et celle d'intérêt économique".
2. "Dictature intellectuelle" ? Ben zut alors ! D'abord Gollum, puis Vampirella et maintenant Pinochet ! Pauvre petite chose, va.... "La vie est trop injuste"...
3. "Travail" ? De journaliste, vous voulez dire ? Ou d'animatrice de site commercial dont le but est de vendre du service tarifé à des entreprises dont il serait quelque peu malaisé de dire du mal... on n'attrape pas les mouches avec du vinaigre !
4. "Journaliste" que vous vous prétendez, j'espère donc lire sous votre plume un article au vitriol sur les malfaçons Bouygues sur la Grande Mosquée Hassan II, les pots-de-vin de la Colas, la corruption, les accidents de travail en hausse continue, le travail au noir et l'exploitation des immigrés dans le BTP, la dictature intellectuelle de "Télé-Bouygues, Télé de M..." (Ne me dites pas qu'une Grande Journaliste comme vous craint de subir le sort d'un minable petit Michel Polac !)... et on reparlera de votre rôle essentiel dans la naissance des polémiques...
Ecrivez-le donc cet article qui est censé me rendre "intelligente" (Grands Dieux ! Je crois que je vais l'encadrer pour les longs soirs déprimants d'hiver, histoire d'éclater de rire à la demande...)
5. "Notre liberté de penser différement"... Tout juste ! Et comme je ne suis pas "journaliste", mais que je suis chez moi, j'écris ce qui me plaît, dans le style qui m'agrée et que je trouve même gentillet en regard des approximations, fausses assertions, désinformations, insultes voilées et autres condescendances dont fourmillent et l'article et le mail sus-cités, que ce soit entre les lignes ou non. Que ça vous plaise ou non.... et ce dont vous devriez donc convenir puisque je ne fais qu'appliquer les sacro-saints préceptes dans lesquels vous vous drapez.

Signé Psyché, fausse journaliste, pirate, cul-de-jatte dans son bureau, sans tube digestif ni cerveau, dictatrice en herbe (je n'ai pas dit "dictaphone" ! Il faut vraiment vous offrir un dictionnaire, très chère !)... j'en oublie, non ?

PS : petit conseil de larve parasite... Lisez-donc le dossier ACRIMED sur les "méthodes" journalistiques...
C'est là : Acrimed - Les pratiques
Non, non... ne me remerciez pas ! C'est mon plaisir...

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