dimanche, avril 17, 2005

Bilan

Il va peut-être falloir que tu reprennes le contrôle d'une situation qui serait quasiment comique si elle n'était pathétique...

Après 24 heures de macération introspective, ce en quoi tu suis scrupuleusement un scenario bien rôdé qui mériterait un Razzie Award, tu perçois un enchainement vicieux qui n'a rien de la grâce d'une chorégraphie de William Forsythe et tout de la danse ridicule d'un pachyderme de cirque.

Ça commence après la visite à la femme qui habite un fauteuil, s'en suit une vague période d'euphorie d'une heure en gros, puis une retombée incontrôlable, laquelle induit aussitôt "A la poursuite de la légèreté perdue via les fruits vénéneux de Dyonisos" et ça se finit roulée en boule toute habillée sur la couette pour 1 à 2 jours de questions qui s'enroulent dans les restes d'un cerveau embrumé...

The Downward Spiral en plein....

Ce qui est moins drôle, c'est en faire profiter un parterre de gens aussi attentifs qu'impuissants à te sortir de l'entonnoir, comme une guêpe stupide piégée dans ces bouteilles de plastique, sectionnées au tiers de la hauteur, la partie haute inversée et insérée dans la partie basse, un peu d'eau sucrée au fond, et suspendues aux arbres fruitiers de ton grand-père...

Et ce qui t'étonne et te terrifie à la fois, c'est de constater à quel point les autres se satisfont d'aussi peu de ta part, à quel point ils se contentent de 10% de ce dont tu es capable, à quel point ils sont indulgents avec toi alors que tu l'es si peu envers eux.

C'est peut-être ça ton problème au fond : tu ne rêves que de tout donner et on t'en demande si peu.
Si peu.

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