jeudi, avril 21, 2005

¡ Que viva España !

Et c'est là que je me sens fière d'avoir fait deux petits "espingouins" !
Deux petits Gonzalez, petits-enfants d'un grand-père républicain espagnol, condamné à mort par Franco, enfermé dans ses geoles juste après la victoire des franquistes dans une immense salle où vivaient 300 prisonniers parmi les vaincus.
Salle où, tous les matins, on en amenait d'autres et où on en appelait certains... qui ne revenaient jamais !
Cinq ans à attendre la mort tous les matins...
Tous les matins...
Cinq ans !
Cinq ans de cette terreur quotidienne avant d'être libéré sans même savoir pourquoi, sans jugement...

Alors le Jipitou et le Jojo l'affreux (non ! Je ne l'appelerai pas Benoît !), ceux qui ont béatifié le père de l'Opus Dei, le directeur de conscience de Franco et de Pinochet, celui qui a poursuivi de sa haine anti-républicaine, anti-"rouge", antisémite tous les combattants ou sympathisants du Frente Popular, ils peuvent aller se faire voir dans les enfers qu"ils fomentent !

Parce que l'Espagne de 2005, quand elle légalise le mariage homosexuel et l'adoption pour couples homosexuels, cette monarchie constitutionnelle qui a l'incroyable chance d'avoir un Roi vraiment très spécial (élevé par l'Opus Dei et Franco.... mais faisant échouer le golpe de Tejero Molina en 1981, mais laissant son pays vivre comme il l'entend, même s'il est censé être la Très Catholique Espagne...), je l'aime, cette Espagne-là.
Et je suis heureuse de la sentir vibrer par-dessus les cîmes qui me surmontent, comme une voisine compatissante.

Cette Espagne-là, pour moi, elle est mon souffle coupé quand surgissent los Mallos de Riglos au milieu de rien, la peur au ventre et l'excitation à l'idée qu'on va tutoyer les anges en s'attaquant au monstre....
Cette Espagne-là, je suis fière qu'elle coule dans les veines de mes enfants.





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