Assez de ces descentes prévisibles.
Assez de ces montagnes russes où les montées ne sont pas d'adrénaline pure.
Assez de ces temps que tu mélanges.
C'est la dernière fois qu'il me souhaite mon anniversaire.
C'est la dernière fois qu'il me photographie en train de souffler les bougies.
C'est la dernière fois qu'il a ce regard sur moi au-dessus de la flute de champagne qu'il porte à ses lèvres.
C'est la dernière fois qu'il me fait la dernière blague du cadeau supplémentaire totalement kitch et suprêmement ridicule, record battu chaque année.
C'était la dernière fois qu'il m'appelait "son âme".
C'était la dernière fois qu'il m'appelait en pleine nuit d'une cabine téléphonique.
C'était la dernière fois que son premier mail aux aurores était pour me dire "Bonjour, mon ange ! C'est le rival de ton grand traversin noir qui te souhaite la meilleure journée possible..."
C'était la dernière fois que j'entendais ses larmes à l'autre bout du fil.
Entre Georges et O., juste une différence de conjugaison des temps.
Et ce vertige de destruction que tu sens monter.
Et la tentation de se précipiter dehors, aller chercher le poison qui endort.
Et la certitude que tu cèderas.
Et ces matins poisseux qui refont surface : "Non ! Oh non ! Toujours là ! Toujours vivante !"
Rien qui colmate, rien qui protège, rien qui carapace.
Tu es toujours nue sous les pluies acides.
"One shot ballerina"...
Là, sous tes yeux, ce bouquet de tulipes dont tu rêves qu'il ne soit pas le dernier.
Unique Magie d'Hémisphère V. transformée en multiple venin.
vendredi, avril 08, 2005
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