mardi, juillet 19, 2005

Le Grand Bleu dans l'autre sens

J'ai finalement le "fin" mot de cette histoire de radio de Papa que sa très chère hypocondriaque de femme m'avait décrit comme "ultra-inquiétant que c'est la fin..."....
Je crois bien avoir d'ailleurs induit une belle partie de ping-pong engueulade dont eux seuls sont capables (c'est-à-dire tout dans le sous-entendu fielleux l'air de ne toucher à rien.... avec un net avantage à Maman, très douée pour jouer les innoçentes) pour m'être inquiétée à ce point.
En fait, on ne sait pas.... mais on sait que pour le moment, ce n'est pas grave...
Rien à voir avec le portrait que m'en avait tracé Maman, une heure après que j'ai remis le bassoniste dans son TGV, et donc dans un état de "descente aux enfers" qui n'avait rien à envier aux descentes de LSD.
Je sais.... vous êtes trop jeunes pour vous souvenir à quel point ce pouvait être long et pénible. Pour tout dire, je suis toujours dedans.
Aucune envie de remonter, au demeurant.

Donc.... l'addition n'est pas aussi corsée que ce que je le craignais... juste un petit temps d'élan supplémentaire avant que ça ne finisse par me tomber sur la nuque comme le monde sur Prométhée.

Je sais....
J'ai promis la suite des rapports d'activités.
A ce moment-là, j'étais dans un tel état d'euphorie par la grâce d'une forme d'ablation de la mémoire que ça me semblait incroyablement facile...
Aujourd'hui je sais que tout ce que je touche de bien, de bon, d'heureux, m'échappe comme l'eau d'un torrent vous coule sur des doigts tâchés de myrtilles...
Et je savais aussi que la seule façon de retrouver cette forme de jubilation serait de m'aérer la tête avec des adjuvants que la morale et la faculté réprouvent....
Le temps, de toutes manières, que j'arrive à concocter les panoramas que j'avais prévu, il se passera.... le temps qui se passera.

Ce qu'il y a de pénible avec l'alcool, c'est que ça tue votre mémoire immédiatement antérieure.
Ce qu'il y a de bien avec l'alcool, c'est que ça ne touche pas à vos souvenirs antérieurs pourvu qu'ils aient été pleinement vécus sans le secours des degrés morphiniques au rabais.

Je n'ai rien oublié de ces 4 jours.
Je pourrais les décrire minute par minute.
Et je le pourrai encore demain, dans 10 jours ou dans 10 mois.

Le tout, c'est de retrouver une verve légère qui colle avec des souvenirs heureux.
C'est ça, le plus dur...
L'impression que celle qui écrivait il y a 3 jours, éthérée de bonheur, s'est évanouie. Insupportable.
Elle n'est plus qu'un hologramme de plus. Une brume. Un nuage nauséabond.
Que l'Autre, l'abyssale, est de nouveau là, ricanante et défaitiste. Omniprésente.
La noire, la ténébreuse, la silencieuse.

En attendant, juste pour vous faire partager du sublime qui dure contrairement aux sentiments humains.... hors les miens (en tout cas jusqu'au prochain tremblement de terre...)



De toutes façons, tout le monde s'en fout, non ? Y'a qu'à voir....



Aucun commentaire: