Tu écoutes Camille.
Tu te tends pendant "Pour que l'amour me quitte".
Tu t'arcboutes sur "Ta douleur".
Tu blémis sous "Pâle septembre".
Tu lâches prise à "Assise".
O.
Le songe d'O. endormi dans tes bras.
Mais le silence a recouvert chacun de vos mots tracés. Les siens comme les tiens.
Il a refermé les yeux du visage levé vers lui, qui longtemps a eu peur de la mort.
Il a envahi tes lieux familiers d'où le vivant s'est retiré, laissant ton espace sans limite, sans mots pour le dire.
Et c'est tout ton corps qui commence à ressentir l'épaisseur, la densité de l'absence de parole.
Il s'approche, il s'approche, toujours plus près.
Le silence.
A jamais incomplet.
A jamais imparfait.
Impossible arrêt des bruits de la vie, de cette insistance du dehors.
Le bruit du monde ne hante même plus ta mémoire.
Tu n'as gardé en toi que l'essentiel : du visage aimé, l'empreinte indélébile.
La trace du dernier souffle qui seul t'anime encore.
... Et la goutte de cire brûlante que Psyché ne cesse de faire tomber sur le bras d'Éros endormi.
jeudi, mars 24, 2005
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