En écoutant l'art de la fugue de Bach, je me suis rendue compte presque "charnellement" que, dans le contrepoint, l'écoute de la note précédente doit toujours continuer pendant le silence et que la prochaine "voix" qui va parler ne peut le faire que dans le prolongement de celle qui vient de se taire.
Dans la parole ou dans le verbe, on ne rentre pas non plus sur une dissonance : on ne recommence à "parler" qu'en consonance avec la voix précédente.
On peut se taire à n'importe quel moment, et le temps désiré, mais il est impossible de "parler" en faisant fi du lien avec les autres voix.
C'est tellement plus facile sur le chemin des rêves, l'Olorë Mallë de Tolkien.
Du coup, je retrouve ce blog comme une poule qui aurait déterré un couteau : je ne sais plus où sont les fils de soie, les fils barbelés, les fils rompus ou distendus.
Et je me sens là et ailleurs.
Je me souviens avoir dit à Hemisphère M. que je lui ferai découvrir Damien Rice.
Voilà.
On va peut-être recommencer par là. En douceur.
Repasser de pierre à chair, chemin inversé des statues des Visiteurs du Soir.
"Ce coeur qui bat, qui bat, qui bat..."
"Welcome back my friends to the show that never ends..."
Quand je serai grande, je ne veux pas être moi.
jeudi, mars 10, 2005
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