vendredi, janvier 14, 2005

C'est idiot

"Il faut être avide d'absolu pour envisager le suicide".
Emil Cioran, Le mauvais démiurge
Mais qui veut affronter la profondeur de l'absolu ?
L'art, la philosophie, les sciences font, parfois, que le monde est grand, que le monde est beau..
Il n'y a pas que les oiseaux et les avions qui ont des ailes.
Les idées peuvent en avoir.
Comment faire pour que les idées ne retombent pas.

"Tout ce qui retombe est affreux"
Cocteau, dans L'aigle à deux têtes.
Comment rejoindre l'essentiel ?
Comment rendre l'essentiel ineffable ?
Comment ouvrir l'espace ?

Je ne me souviens plus pourquoi.
C'est idiot.



Edit : Coup de fil de Georges ce soir....


Georges : Bon.... alors ? Tu décroches, ma poule ?
Psyché : (le temps d'éteindre le répondeur branché en permanence) ... Laisse-moi le temps de faire le tour de la biblio quand même !
Georges : Ce qui veux dire que tu es encore dans ta chambre... si on peut appeler ça une chambre !
Psyché : Ben quoi ? Ergonomiquement, c'est nickel ! J'ai tout sous la main !
Georges : A se demander pourquoi tu vis dans 120 m2 avec cheminée si c'est pour rester dans 20m2...
Psyché : .... euh.....
Georges : Bon. J'arrête.
Psyché : C'est ça. Tu fais bien.
Georges : Tu fais quoi demain vers midi ?
Psyché : Ça dépend. Si je dois faire un café atomique pour mon père, je me lève à 11 heures. Sinon, je dors.
Georges : T'essaie de me culpabiliser ou quoi ?
Psyché : Moi ???????
Georges : Te fiches pas de ma trombinette...
Psyché : Ben vu l'état de la trombinette en question, j'oserais même pas....
Georges : C'est délicat, ça...
Psyché : Dis, mon papounet, si je te disais que ta tronche en pente façon masque de tragi-comédie italienne ne m'avait même pas attiré l'oeil, tu dirais quoi ?
Georges : Que t'es une sacrée menteuse !
Psyché : Ben voilà...
Georges : Donc si je passe demain pour qu'on revoit certains des articles du bulletin des historiens, t'as rien contre ?
Psyché : Non seulement j'ai rien contre mais tu viens enfin de me donner une bonne raison de me lever....
Georges : Tu pousses....
Psyché : Non.... Mais je t'aime. A demain, Papa !
Georges : A demain, ma chérie.

Il en faut très peu pour avoir une raison de se réveiller, finalement.
Et quand il ne m'appelera plus ?
Et quand ses metastases auront doublé les miennes ?


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