lundi, novembre 08, 2004

La 344ème salope



Tes jours ne ressemblent à rien.
Ils s’écoulent et te fissurent, immobiles, comme un fleuve vitrifié.

Tes nuits ressemblent à des planètes inconnues. Des galaxies ignorées même d’Hubble. Des nébuleuses en reflet, celles qui n’existent que parce que la lumière distante d’une étoile frappe tout à coup la nuée de poussières qui les constitue.
J’aime qui m’éblouit puis accentue l’obscur à l’intérieur de moi“.

La part du rêve.
On disait des avorteuses qu’elles étaient des faiseuses d’anges.
Tu es une faiseuse de Rêves.
Chaque nuit, tu avortes de tes jours.
Tu avortes de ta vie.

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