Écrire, s’écrire, se décrire c'est finalement d'une obscénité absolue.
Par moments, tu en as une conscience tellement nette que tu te l'interdis. Jusqu’à t’abstenir de prononcer un son pendant des jours et des jours.
A d’autres, tu t’observes, écoeurée et vaguement honteuse, te complaire dans cette obscénité-là. Y trouver un plaisir douteux. Pas une consolation.
Et tu oscilles indéfiniment entre cette punition-ci et cette consolation-là.
Chaque mouvement de ce balancier infernal se faisant plus ample, moins rattrapable, incontrôlable.
Un jour ou l’autre, la nacelle se détachera du câble.
Accident de foire.
Rien de plus.
Il faudrait en rire.
Transformer tout ça en farce.
Demain, il faudrait que je poste une recette de cuisine ou une mièvrerie quelconque, histoire de bien remettre les pendules à l'heure et les choses à leur place.
Cherche l'adresse de l’inventeur de la gomme à effacer les moments de vie qui nous ont échappé.
mercredi, novembre 10, 2004
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