lundi, octobre 25, 2004

Toujours être ailleurs

Mal de crâne tenace depuis hier.
Pas la douleur qui vrille dans l'insupportable mais un petit pincement sourd, comme une lourdeur, comme une brume vaguement pestilentielle que rien ne dégage.
Et ça continue aujourd'hui malgré l'Aspegic et les compresses de Synthol sur le front...
Qui plus est, le soleil a fui avec la douceur de températures indécentes pour la saison... tout ce qu'il faut pour que je baigne dans un marasme improductif et abrutissant.

Je suis entre deux eaux.
Par moments, mon esprit dérive vers les odeurs de vieux cuir, de livres, de papiers, d'encre. Les odeurs du bureau de mon père.
A d'autres, je flotte dans un ciel qui n'est pas le mien, qui ne l'a jamais été et qui ne le sera jamais. Un ciel d'edelweiss, au-dessus d'un lac à la magnificence imposante, bordé de multiples collines qui s'étagent en le festonnant.
J'oscille en permanence entre ces deux mondes. Le monde de Georges, le monde d'O., les axes de ma planète folle.
Deux mondes. Un monde en perdition et un monde perdu.
Dans les deux cas, même impuissance à retenir l'ineffable.

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