jeudi, octobre 28, 2004

"Mein fuhrer ! I can walk !"

Mwahahahaha !
J'ai craqué !
Je l'ai revu (pour une fois qu'Arte ne fait pas l'économie de la V.O en prime time, j'allais me gêner, tiens !).

Autant prévenir tout de suite : je ne suis pas une fan absolue de Kubrick.
Et là où je vais faire dresser les cheveux sur la tête de tous les aficionados : 2001, l'Odyssée de l'espace M'EMMERDE PRODIGIEUSEMENT... désolée....
En fait, ce que je reproche à Kubrick, généralement, ce sont ses longueurs. Et malgré l'hilarité irrépressible que suscitent en moi les multiples visionnages de Dr. Strangelove, on doit bien convenir qu'il y a un bon tiers du film qui la joue dans le longuet, en particulier les scènes filmées dans le B-52.
Mais le reste.... mmhhhh.... Dieux, que c'est bon !
Entre Sellers et le génie avec lequel il campe ses trois personnages et Georges C. Scott, beaucoup plus charmant dans la dingomanie que quand il joue Patton... quel régal !

Collée sur ma couette avec trois oreillers et la chatte en complément duveteux, j'ai pouffé devant ces morceaux d'anthologie que sont le huis-clos du général psychopathe Ripper et son obsession des "fluides corporels" avec Mandrake, le colonel british et dépassé, explosé de rire quand le G.I fait sauter le distributeur de Coca non sans avoir prévenu Mandrake que s'il n'a pas le Président des USA au bigophone (même en PCV), il devra rendre des comptes à cette superbe firme d'empoisonnement collectif, hoqueté à écouter le dialogue surréaliste entre le Président Merkin Muffley et Dimitri, premier secrétaire soviétique quoique torché sévère à la vodka, et fini de ruiner mes poumons dans une quinte de toux hilare sur le dernier numéro de voltige aérienne en fauteuil roulant de ce bon Docteur Folamour et sa main baladeuse....

"Gentlemen, you can't fight in here !
This is the War Room...."
C'est le genre de truc qui vous révolutionne les zygomatiques... enfin... les miens...

Dans le même genre d'intrigue ou de scenario, on avait aussi le Lumet magnifique avec Fonda, Point Limite, je crois... mais franchement moins drôle. Même carrément pas du tout. Flippant, pour tout dire.

Si j'ai bien suivi, Arte va aussi programmer l'unique chef-d'oeuvre de Dalton Trumbo, Johnny got his gun, dans les jours à venir. Là, c'est furieusement Kleenex en perspective.
Mais je me demande si c'est bien innoçent, tout ça...
Non ?






Allez... histoire de faire durer cette hilarité incongrue, je vais enchaîner soit avec La Bostella et le très charmant Édouard Baer, soit avec les deux DVD De Caunes/Garcia...
Généralement, ce sont les lendemains de fous-rires qui sont difficiles chez moi, pire que des cuites au mezcal : plus sinistre et morbide, on fait pas.
Probablement de l'ordre de la flagellation punitive...
Vous êtes prévenus, frères humains (ou vaguement frères et encore plus vaguement humanoïdes) : fuyez, malheureux ! Demain, ça risque de Cioraniser à tire-larigaut....


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