samedi, octobre 30, 2004

Mon géant de pierre

Psyché : Salut, père de moi ! C'est fille de toi...
Georges : Bonjour, ma grande ! Alors ? Toujours pas rapetissé ? (nota : lui comme moi nous rapprochons plus du physique elfique que du registre hobbitesque...)
Psyché : Que nenni ! Je ne suis pas une vieillarde à me tasser et me voûter comme certains...
Georges : Peau de vache, va !
Psyché : Meuuuuuuuh ! .......
Bon, c'est pas tout ça mais tu constates que je ne t'ai pas appelé avant la tombée du jour, histoire de te laisser le temps de descendre du toit où tu dois être en train de faire de la voltige à nettoyer les feuilles des gouttières ou la mousse des tuiles, c'est ça ?
Georges : C'est tout à fait ça, ma poulette ! J'attends quand même que tu arrives avec la voile de parapente pour descendre autrement que par la grande échelle.
Femme de Georges qui vient à peine de décrocher sur l'autre poste : Mais de quoi vous parlez, là ? C'est quoi cette histoire de mousse sur le toit ?
Psyché : Salut mère de moi ! Meuh noooon, maman.... on blague, voyons....
Georges : Et comme tu peux le constater, ta fille cadette persiste à n'avoir aucun respect pour son ancêtre de père grand invalide de paix et à se foutre de lui sans vergogne.
Psyché : Je vais me gêner, tiens !
Femme de Georges toujours plus paumée : Mais c'est quoi ces histoires de feuilles ?
Psyché : Maman.... laisse tomber, va.... je t'expliquerai une autre fois....
Georges : Tu veux que je te raconte combien on m'a enlevé d'agrafes, hier ? C'est ça ?
Psyché : Non merci, Papa. Les détails d'arrière-cuisine ou les dentelles de boucherie, c'est pas trop ma tasse de thé...
Femme de Georges (j'ai oublié de vous dire que ma charmante mère devient de plus en plus sourde) : Alors, il y en avait au moins dix-huit, ma chérie ! L'infirmière a commencé par le haut mais il y a en tellement qu'on en a pour des semaines à ce rythme-là et ...
Psyché : STOOOOOOOOP ! Maman ! Je ne veux pas savoir.....
Georges : Comment ça ? On te démonte ton père comme un vieux meccano rouillé et t'es même pas curieuse ?
Psyché : Le jour où on démonte ton cerveau, je veux bien être là histoire de récupérer les pièces encore utilisables, mais pour le reste, je fais l'impasse...
Georges : C'est gentil, ma chérie. Je penserai à mettre un codicille dans mon testament pour te faire la légataire de mes neurones encore valides.
Psyché : Ça va faire des jaloux, ça....
Georges : Et à part ça ? Toujours collée sur ton écran ?
Psyché : Vi.... même pas honte... tu as vu s'il faisait beau aujourd'hui ? Ben c'est aussi agréable de dedans que de dehors !
Georges : Mouais... Vivement que je ne sois plus la loque humaine que je suis devenu parce que tu n'auras plus aucune excuse pour rester enfermée comme une princesse dans son donjon. Tu ne perds rien pour attendre ! Je n'hésiterai pas une seconde à te culpabiliser à mort pour que tu m'emmènes en ballade... Je ne dis pas que je serai capable de me faire les cinq lacs d'Ayous d'une seule traite mais c'est bien le diable si on ne se trouve pas de petits dénivelés sympathiques et pas trop cruels pour les vieillards qui se tassent et se voutent...
Psyché : D'accord, Papa. On fera ça. Promis...

Et la conversation a continué comme ça une bonne demi-heure. Toujours sur le ton de la plaisanterie, de ce ping-pong verbal qui nous amuse tant.
Mais, en moi, il y avait l'autre Psyché, la sombre, qui hurlait de terreur et tu n'en as rien su, Papa...
Je voudrais tant que tu sois toujours là au printemps après la fonte des neiges, quand on pourra repartir en montagne...
Je voudrais tant.
Si tu savais ce que je m'accroche à cette idée...
Penser que je puisse monter jusqu'au dernier des lacs d'Ayous, sans toi, c'est aussi penser ne pas en descendre, tout court.
S'asseoir sous la lune face au Géant de Pierre, le Pic du Midi d'Ossau.
Rejoindre la pierre volcanique, la terre.
M'y fondre et enfin y reposer une dernière fois ma tête lasse.


Jeu amer

Réveillée trop tôt par la voisine du dessous et son aspirateur diabolique dont elle use des heures en le faisant crisser sur le carrelage. A ce point de nuisance sonore et de bêtise conjuguées (il faut quand même être furieusement stupide pour ne PAS enclencher le patin adéquat quand on navigue sur une surface lisse, non ?), j'ai carrément dépassé le stade de la haine pour entrer dans la phase ô combien plus grave du mépris...

J'ai juste eu les yeux suffisamment en face des trous pour lancer le double de Grace Legacy Edition de Jeff Buckley, suivi de Live in Sin-é... Non pas que ce soit largement mieux que les oeuvres originales mais, au moins, j'en ai pour 4 heures de musique non-stop sans avoir à me préoccuper de toucher à quoique ce soit.

Fatiguée...

J'ai fait un rêve troublant cette nuit.
Non pas que le fait de ne pas le comprendre me perturbe (j'en ai l'habitude) mais je ne vois pas bien ce qui l'a suscité, quels en ont été les déclencheurs.

D'abord, je n'étais ni une fille, ni un garçon.
Je ne sais fichtrement pas ce que j'étais mais je suis certaine que je n'étais ni mâle ni femelle et ça ne me gênait pas plus que ça.
Mon apparence n'était pas fondamentalement différente quoiqu'un peu plus éthérée, transparente. Drapée de blanc, moi qui ne me vêt que de noir. C'était déjà un signe...
Rêve muet, sans son, sans bruits.
J'entrais dans une salle haute, entourée de colonnes étranges parce que changeantes dès que je portais le regard sur elles. Tantôt carrées, tantôt lisses, tantôt cannelées soit de lignes droites, soit de spirales, couleurs qui se modifiaient suivant un éclairage qui semblait provenir de l'intérieur-même, de la matière des hauts piliers mouvants... A tel point que je n'osais plus relever la tête pour les regarder tant elles me donnaient l'impression de vaciller, d'être au bord de la nausée.

La salle était vide, sans mobilier, mais au sol, un grand tapis épais tissé de motifs compliqués mais, Dieux merci !, figés, eux.
Mon père y était allongé, à moitié redressé sur un coussin, en appui sur l'avant-bras, une jambe allongée, l'autre en crochet. Une pose de convive grec ou romain. Une pose impossible, surtout !
Mon père est raide comme une planche depuis des années et candidat facile au lumbago s'il essayait de tenir ce genre d'attitude plus de 10 minutes. Je doute même qu'à son âge et à l'heure qu'il est, il soit même capable de la prendre, cette pose d'odalisque nonchalante !
Pourtant c'était bien lui tel qu'il est maintenant, physiquement, lui et son corps d'octogénaire. Néanmoins, il se tenait comme quand il avait la trentaine triomphante.

Devant lui, il y avait le plateau d'un jeu inconnu, entre l'échiquier et le go ou n'importe quel autre de ce style.
Des yeux, il me souriait et m'invitait à prendre place face à lui. En silence.
On entamait la partie sans que je sache le moins du monde qu'elles étaient les règles. Ça non plus, ça n'avait pas l'air de me gêner. Je jouais. Voilà tout.
A chaque fois que je perdais, Papa faisait une petite grimace triste, rattrapée par un demi-sourire à mon endroit, et portait à ses lèvres un minuscule bol de forme conique, moitié blanc pur et brillant, moitié noir mat, et en buvait une gorgée non sans grimacer de nouveau.
Quand je gagnais enfin un coup, c'était à moi de boire.
A la première gorgée, épouvantablement amère, j'eu l'intuition irrémédiable que c'était une forme de poison. Je l'ai regardé, étonnée (il en avait déja bu plusieurs) et il s'est contenté de hausser les épaules d'un mouvement à la fois résigné et indifférent.

Après, tout se brouille.
Le dernier souvenir vague qui me reste, c'est mon acharnement à ne surtout pas perdre pour empêcher mon père de boire à cette coupe infernale, tout en sachant que si je gagne, c'est moi qui avale le poison.
Et plus j'y bois, plus ma tête se fait lourde, plus tout devient brouillard mouvant autour de moi. Comme si mon corps rejoignait les colonnes et s'y incrustait.
Après, je ne me souviens plus mais je crois bien que je continue à gagner sous les yeux de mon père.
Ses yeux remplis de larmes.

vendredi, octobre 29, 2004

Entre Hypnos et Oneiros...

Eros et Psyché de Canova (détail)


Ce matin, tu avais envie de ça...
Tu as vite refermé les yeux et il était là.
Tu t'es rendormie en souriant.
Sombre retour du rêve... on ne devrait jamais se réveiller lorsqu'on n'en a plus le désir.

Nuits innommables

Je voudrais des photos vastes comme la nuit,
des photos pleines de corps qui ne veulent pas s’éteindre, de regards qui regardent la nuit bien en face,
des photos qui ne nomment pas
et s’ouvrent à des énergies muettes, innommables,
qui n’exorcisent pas, mais se donnent à la nuit.

Nicolas Quinette








jeudi, octobre 28, 2004

"Mein fuhrer ! I can walk !"

Mwahahahaha !
J'ai craqué !
Je l'ai revu (pour une fois qu'Arte ne fait pas l'économie de la V.O en prime time, j'allais me gêner, tiens !).

Autant prévenir tout de suite : je ne suis pas une fan absolue de Kubrick.
Et là où je vais faire dresser les cheveux sur la tête de tous les aficionados : 2001, l'Odyssée de l'espace M'EMMERDE PRODIGIEUSEMENT... désolée....
En fait, ce que je reproche à Kubrick, généralement, ce sont ses longueurs. Et malgré l'hilarité irrépressible que suscitent en moi les multiples visionnages de Dr. Strangelove, on doit bien convenir qu'il y a un bon tiers du film qui la joue dans le longuet, en particulier les scènes filmées dans le B-52.
Mais le reste.... mmhhhh.... Dieux, que c'est bon !
Entre Sellers et le génie avec lequel il campe ses trois personnages et Georges C. Scott, beaucoup plus charmant dans la dingomanie que quand il joue Patton... quel régal !

Collée sur ma couette avec trois oreillers et la chatte en complément duveteux, j'ai pouffé devant ces morceaux d'anthologie que sont le huis-clos du général psychopathe Ripper et son obsession des "fluides corporels" avec Mandrake, le colonel british et dépassé, explosé de rire quand le G.I fait sauter le distributeur de Coca non sans avoir prévenu Mandrake que s'il n'a pas le Président des USA au bigophone (même en PCV), il devra rendre des comptes à cette superbe firme d'empoisonnement collectif, hoqueté à écouter le dialogue surréaliste entre le Président Merkin Muffley et Dimitri, premier secrétaire soviétique quoique torché sévère à la vodka, et fini de ruiner mes poumons dans une quinte de toux hilare sur le dernier numéro de voltige aérienne en fauteuil roulant de ce bon Docteur Folamour et sa main baladeuse....

"Gentlemen, you can't fight in here !
This is the War Room...."
C'est le genre de truc qui vous révolutionne les zygomatiques... enfin... les miens...

Dans le même genre d'intrigue ou de scenario, on avait aussi le Lumet magnifique avec Fonda, Point Limite, je crois... mais franchement moins drôle. Même carrément pas du tout. Flippant, pour tout dire.

Si j'ai bien suivi, Arte va aussi programmer l'unique chef-d'oeuvre de Dalton Trumbo, Johnny got his gun, dans les jours à venir. Là, c'est furieusement Kleenex en perspective.
Mais je me demande si c'est bien innoçent, tout ça...
Non ?






Allez... histoire de faire durer cette hilarité incongrue, je vais enchaîner soit avec La Bostella et le très charmant Édouard Baer, soit avec les deux DVD De Caunes/Garcia...
Généralement, ce sont les lendemains de fous-rires qui sont difficiles chez moi, pire que des cuites au mezcal : plus sinistre et morbide, on fait pas.
Probablement de l'ordre de la flagellation punitive...
Vous êtes prévenus, frères humains (ou vaguement frères et encore plus vaguement humanoïdes) : fuyez, malheureux ! Demain, ça risque de Cioraniser à tire-larigaut....


Motus et bouche cousue

Il y avait quelque chose qui me gênait depuis un moment, une image dont je ne parvenais pas à me souvenir mais que je savais imprimée quelque part dans un recoin de ma tête, une image que j'avais vue en flash et probablement évacuée avant de la comprendre.
Elle m'est revenue ce matin.
C'était le panneau routier à l'entrée du pôle hospitalier.

"Hôpital, silence".
Gros, le panneau. Très gros. On ne peut pas le rater.

Et moi qui tourne indéfiniment autour de cette notion de silence qui recouvre tant de choses diverses, pardoxales ou contradictoires, ce panneau-là, je l'ai trouvé effrayant.
Comme une injonction, comme un baillonnement.
"Ici, on sait. On sait ce dont vous souffrez, on sait ce que vous avez, on sait ce qui est bon pour vous... alors taisez-vous. Vous n'avez plus voix au chapitre."
Lieu sans espoir de parole possible.
Loi du silence qui vous retire vos droits d'être humain pensant, parlant, désirant.

C'est étrange autant qu'inquiétant, finalement, de se rendre compte que toutes les expressions qui imagent ou décrivent l'arrêt du silence sont des expressions construites autour de verbes marquant la violence, l'intrusion, la rupture : rompre le silence, déchirer le silence, trouer le silence, percer le silence, briser le silence, un silence à couper au couteau... comme si le moment où cesse le silence ne peut être qu'intensité, rebellion, mouvement.
Alors que quand le silence est là, les expressions se construisent autour de sa matérialité et de sa toute-puissance que l'on ne questionne même plus. Comme s'il avait un poids, une forme, une épaisseur, une légitimité de notable. Garder le silence, observer le silence, passer quelque chose sous silence, la loi du silence.
On dirait un roi olympien dans ses nuages. Une immanence.

Et moi, là-dedans ?
Pourquoi est-ce que je fonctionne à l'envers ?
Pourquoi ai-je transformé le "non" radical en silence ?
Comment en suis-je arrivée à faire du silence, mon insoumission, le noyau-même de l'intensité du refus (oui, je sais... "on" peut aussi dire que c'est du déni de réalité, "on" n'aura pas tort, mais "on" ne sera pas gentil... et je peux mordre, encore... Grrrroooaaarrrrr....) ?

Du coup, je suis allée marcher pour réfléchir... en silence, justement.
Rien de tel que la randonnée pour l'accueillir en soi, ce satané silence. Comme un compagnon de ballade.
Et je confirme du coup ce que j'avais dit dans une note précédente : les Pyrénées sont diantrement plus belles quand elles sont en feu par la grâce des feuillages à l'agonie.
La preuve !...


Hêtraie en Vallée d'Ossau



mercredi, octobre 27, 2004

Apatride par nature


Génial !
Champagne !
Comment, "non" ?
Rhââ zut... toutes mes confuses, c'était l'écho du hurlement à la Pleine Lune qui vient de résonner dans ma chambrette...

Heureusement que j'ai eu Papa longuement au téléphone, tout à l'heure.
Il n'avait pas lu Associated Press, pourtant, donc ça n'était pas pour faire de sa fille une "française heureuse" (pouah... penser à me laver la bouche au savon noir...).
Néanmoins, il a pu contribuer à 5 minutes de soulagement en m'annonçant ce qu'on espérait tous, même si ça ne change pas fondamentalement le schmilblick : résultats des deux analyses post-opératoires... la tumeur de la parotide est bien une saloperie de la catégorie "championne du monde" ou "bestiau de concours agricole" (ça, on savait) mais la totalité de la chaîne ganglionnaire enlevée se révèle négative.
Ce qui veut donc dire que l'ablation a bien servi à couper toute retraite possible des cellules cancéreuses par cette voie-là mais que les dites cellules n'avaient pas eu le temps d'essaimer à tout-va...
Si je chipote (et ce soir, je n'en ai ni l'envie, ni le courage), je pourrais bien commencer à me dire qu'il y a plusieurs autres chaînes ganglionnaires, ou qu'on nous avait aussi dit la même chose après l'ablation du carcynome malin sur son front si haut, si beau, il y a un an... et qu'on sait depuis que c'est bien cette vacherie soit-disant "réglée" qui a fait ses petits où elle voulait...
Si je chipote...

Il avait une voix ferme, un sourire en arrière-plan.
J'ai toujours su sentir ça...
Il est allé en ville hier, et non lundi pour cause de déluge diluvien.
Visiblement content d'avoir vu du monde, d'avoir blagué sur les trottoirs, dragué sa libraire ou les petites caissières du Super-U qui le regardent avec des yeux de merlans frits autant qu'énamourés parce qu'il les traite comme des princesses au petit pois depuis toujours...
Se plaignant tout de même d'une forme d'apathie, ou de moindre énergie qui le saisit plus qu'à l'accoutumée et que la venue d'un automne qui semble enfin prendre des tournures... automnales, doit certainement accentuer.
Ayant encore en tête ma crise de dandysme de fin d'après-midi, je me suis permis de lui dire qu'on lui autorisait sans réserve toute tendance à la procrastination... pour le moment, du moins !

En fin de conversation, il me dit :
"Finalement, si je fais le bilan de ces dernières semaines, je trouve quand même que ça a eu du bon, tout ça : on n'a jamais autant parlé, nous deux !"...
(Glups !) "Psyché ! Fais gaffe ! Ta mère (et donc sa femme...) est toujours en ligne sur l'autre écouteur... pas le moment de la rendre jalouse ou de dire le mot de travers !"... que je me dis in petto...
Tant pis... je lui dis !
"Ben tu sais quoi, Papa ? Pas plus tard qu'hier, je ne comprenais pas pourquoi j'étais un poil mélancolique jusqu'à ce que je réalise que c'était dû au fait que je ne t'avais plus à disposition, cloué sur ton lit de clinique, à 2 minutes de mon appartement... C'est pas très généreux vu les souffrances que tu y as enduré mais tant pis : j'assume ! C'était drôlement bien de t'avoir sous la main aussi facilement !"

On a été au moins deux à éclater de rire en même temps (je ne garantis pas que la troisième ait franchement apprécié...).

Psyché nie en blog


La minute non-nécessaire de lucidité grinçante...


Quand je pense qu'il y en a qui se tapent la tête contre les murs pour réussir à disparaître corps et biens alors qu'il suffit... de ne rien faire !
Ça prend plus de temps, certes.
Ça peut paraître trop sophistiqué aux âmes frustres des "hommes pressés", soit.
Mais qui n'a goûté aux vertiges de la sophistication de la plongée dans l'abîme au ralenti a loupé une facette essentielle de la décadence.

Fin du mode "prétentiarde élitiste qui dandyse pour justifier le vide qu'elle cajole".
Sale bête...


Autisme et mutisme sont dans un bateau...

Je saute de sites en sites, de fils de news en fils de news, de blogs en blogs.... et j'en ai par-dessus la tête de cette loghorrée ahurissante au sujet des élections américaines !
Un tel entassement d'idées simplistes, de certitudes prétentieuses, d'ignorances géo-politiques... c'en est effrayant... si quelque chose pouvait encore m'effrayer.
Il y a quelques années, je me serai peut-être jetée dans la bataille, incapable de tenir ma langue dans la poche, et pour le plaisir de voler dans les plumes d'imbéciles sûrs d'eux.
Là : rien.
A peine de l'agacement. Beaucoup de lassitude et un sentiment d'inutilité qui pollue tout.

A la limite, je préfère encore relire Chomsky. Même du vieux, comme "L'Amérique et ses nouveaux mandarins" qui doit dater des années 60 ou 70.
Belle lurette que je n'interviens plus dans le cloaque qu'est devenu fsp, bien longtemps que je n'entre plus dans des débats stupides où la mauvaise foi et le défaut d'information sérieuse se le disputent dans l'échevelé qui s'emporte et tempête.
Et puis, j'en ai assez de ce défaut d'analyse, cette absence de recul.
Il faut toujours répondre à chaud, avoir une réponse immédiate, rétorquer du tac au tac : vaincre, pas convaincre.
Moi, je demande le droit essentiel de dire "Pouce ! Avant de te répondre, je veux avoir les éléments en main, les lire, les relire, les étudier... et quand je serai certaine d'avoir une opinion qui tienne la route sur la foi de renseignements fiables, sur le socle d'une perspective historique, je te réponds...".
Mais ça, c'est fini !
La télé est passée par là, avec cette rapidité qui simplifie tout, ce manque d'analyse, cette promotion idiote de l'émotif, du spectacle, du "Show the freaks !"...

Et je réalise que les deux seules personnes avec lesquelles je veux parler de tout ça, du monde, de son avenir ou de sa perte, ce sont mon historien/géographe de père mourant et mon amour de géographe absent.
Les seuls avec lesquels je suis certaine que la discussion serait riche, intéressante, passionnante... à défaut d'être en capacité de changer la face du monde.
Les seuls "autres", "autres de moi-même", "autres moi-même", alter ego...
C'est effrayant.
Une planète de milliards d'habitants et seuls deux hommes à qui j'ai jamais désiré parler, avec qui je me languis de partager, en qui j'ai confiance, sur qui je m'appuie.
En fait, plus qu'un seul.
Celui qui se meurt.
Après ça, viendra le silence définitif.
Silence déjà présent, ultime défense face à l'angoisse et la terreur de la menace de disparition, devant le trou noir de la séparation, le trou noir de la psyché.
Silence qui enferme, autoenferme et pétrifie dans une fixité de pierre.
Silence comme une absence à soi-même et à l'autre de soi-même.
Finalement, je me demande si le silence n'aiguise pas l'expérience douloureuse que l'on fait de sa propre disparition, et qui s'accompagne de cette complète incapacité à pouvoir garder quelque chose d'autre.
Incommunicabilité, incapacité à retenir.

Alors, pour ne pas se dissoudre, se perdre.


mardi, octobre 26, 2004

Reflet


Lac d'Estom

Chacun son rivage.
Chacun son miroir.
Dis, mon âme, si je me penche à la surface de mes eaux, t'y verrai-je ?
Si le soleil brille sur toi, c'est mon sourire, caché dans mes brumes étranges.
Si tu entends la brise faire frissonner ton lac, c'est moi qui murmure que je t'aime, depuis ma rive étrangère.

Partage des eaux dans les limbes de l'espace éclaté, du temps divisé.

Pyromane à temps complet

"Mais pourquoi as-tu donc la nuque si raide ?"...

Pourquoi ?
Mais parce que c'est toi qui m'a élevée, Papa !
Mais parce que je t'ai regardé vivre, agir, faire, dire, me dire !
Parce que tu ne m'as pas appris à rompre, à plier, à céder.

Alors je casse.
Ta fille en morceaux.
Ta fille en fragments.
Parce que je suis ta fille.

lundi, octobre 25, 2004

Toujours être ailleurs

Mal de crâne tenace depuis hier.
Pas la douleur qui vrille dans l'insupportable mais un petit pincement sourd, comme une lourdeur, comme une brume vaguement pestilentielle que rien ne dégage.
Et ça continue aujourd'hui malgré l'Aspegic et les compresses de Synthol sur le front...
Qui plus est, le soleil a fui avec la douceur de températures indécentes pour la saison... tout ce qu'il faut pour que je baigne dans un marasme improductif et abrutissant.

Je suis entre deux eaux.
Par moments, mon esprit dérive vers les odeurs de vieux cuir, de livres, de papiers, d'encre. Les odeurs du bureau de mon père.
A d'autres, je flotte dans un ciel qui n'est pas le mien, qui ne l'a jamais été et qui ne le sera jamais. Un ciel d'edelweiss, au-dessus d'un lac à la magnificence imposante, bordé de multiples collines qui s'étagent en le festonnant.
J'oscille en permanence entre ces deux mondes. Le monde de Georges, le monde d'O., les axes de ma planète folle.
Deux mondes. Un monde en perdition et un monde perdu.
Dans les deux cas, même impuissance à retenir l'ineffable.

samedi, octobre 23, 2004

Elle va où elle veut...

Tu ne sais pas trop vers où tu dérives, là...
A quoi cela rime-t'il de créer des blogs successifs juste parce que tu n'assumes pas les liens aux autres ?
Juste parce que tu ne veux pas être en position de devoir rendre des comptes si tu décidais de lâcher prise ?
Ne pas se sentir liée affectivement, même de façon virtuelle et littéraire, avec des lecteurs putatifs auxquels tu pourrais t'attacher, qui pourraient te retenir par culpabilisation ou par empathie.
Pouvoir partir sans crier gare, sans dire "pouce", sans prévenir. C'est une obsession dont tu n'es guère fière (il faut bien dire que tu n'es fière de rien pour ce qui te concerne et que le dégoût de soi est la constante dans laquelle tu tâches, sans succès, de ne pas te complaire).

Ça tourne au ridicule absolu.
Tu as créé en parallèle un autre blog, muet, vide, mais quand même là au cas où...
Mais l'un comme l'autre ont finalement la même signification, la même essence : le refus de la vie. De ta vie telle qu'elle n'existe pas ou plus.
En être consciente ne te dédouane pas, ne te console pas, ne te soigne pas, ne te justifie pas.
Ne t'excuse pas, non plus.

Mais comment continuer à partager ce qui n'est pas partageable ?
Comment faire visiter des lieux où il n'y a rien ?
Comment dire :"Voilà. C'est ici. C'est le monde où elle vit. Un monde où il n'y a rien. Un monde qui n'existe pas mais qui est tout de même réel. Qui a tout de même un poids, une couleur, un sens ou un non-sens, une épaisseur, une histoire, une douleur." ?

Le silence ou les mots. Le silence et les mots.
L'écriture est un silence.
Des mots qu'on ne prononce pas ou plus.
Même scansion. Mêmes blancs. Même rythme. Même respiration du silence dans les mots qui se lisent mais ne se disent pas.
L'écriture comme symptôme d'une parole qui agonise.

Gueule cassée

Réveillée trop tôt, ce matin.
J'avais pourtant besoin de récupérer après ces dernières semaines mais l'inattendu soleil de cette fin Octobre qui joue les rappels d'un été absent ou trop orageux, en a décidé autrement.
Pourtant, j'aurais bien aimé rêvasser encore un peu, investir cettre frange merveilleusement onirique entre inconscience et reprise de conscience, semblable à celle de l'endormissement... le meilleur moment !

Je vais tâcher de ne pas bouder mon plaisir et profiter de ce miracle de l'été indien...
Les montagnes, aspirées par la transparence de l'air et le taux d'humidité, semblent tellement proches qu'on pourrait presque compter les arbres et les rochers qui la parsèment. Les couleurs automnales, elles, sont bien là, et c'est justement ce qui rend le paysage aussi beau, ces derniers jours.
Finie la monotonie d'un même vert uniforme et triomphant. Victoire du mélange, du mariage des ors, des pourpres, des bruns, des rouilles avec un émeraude qui s'étiole sans s'affadir, tournant vers le jade précieux... explosion des camaïeux sous un soleil tendre et un ciel qui a perdu de sa violence sans perdre de la limpidité de son azur.

Cette nuit, je pensais au visage de mon père.
Je devrais dire au nouveau visage de mon père.
Il faut que j'en parle, que je mette des mots sur l'impression que je ressens, sur ce que ça signifie ou non pour moi.
Pour lui aussi mais, là, je n'en suis encore qu'aux suppositions parce qu'il est encore trop tôt pour en discuter.
Et puis, il y a tant de "si", de "peut-être", de "oui mais, plus tard"...
Tout ce vocabulaire qui relie à un demain que je n'arrive toujours pas à discerner devant lui, comme devant moi.

Me revient à la mémoire quelque chose qu'il a dit lors de mon départ de la maison familiale, hier.
J'étais déjà dans ma voiture et m'apprêtais à la marche arrière périlleuse, quoique connue par coeur, pour sortir du jardin. Lui, debout dans l'allée à côté de ma vitre ouverte qui me fait signe de m'arrêter un moment.
Et qui lance, avec un sourire de gosse que je suspecte plus qu'il n'éclaire son visage défiguré par cette semi-paralysie faciale : "Je n'en parle pas encore à ta mère mais, tu sais, dès que les infirmières auront refait mon pansement, lundi, je compte bien descendre faire quelques courses en ville..."
Moi... estomaquée...
J'ai bien saisi qu'il utilisait le prétexte de mes questions ou de mes inquiétudes quant à leur approvisionnement en denrées diverses et la façon dont les voisins allaient "assurer le service" mais je ne m'attendais pas à ce que, quasi provocateur, en un geste de défi, il décide aussi vite de "se montrer" sous ce jour de "gueule cassée", dans une petite ville où tout le monde le connaît, où il est une des "figures" des lieux...
Et mon Georges de rajouter, probablement parce qu'interprétant mal mon expression ébahie : "Ne t'inquiète pas ! Demain, je commence d'abord par faire des manoeuvres en voiture dans l'allée et dans le quartier pour vérifier que mon cou et ma tête sont suffisamment mobiles pour ne pas être un danger routier ! Et voir si mon angle de vision est suffisamment large, même avec cette satanée paupière qui ne m'obéit plus et qui masque à moitié l'oeil gauche !".... Il faut dire que, de prime abord, je n'avais pas pensé à cet aspect du problème, mais plutôt à sa fierté ou sa pudeur d'homme discret...
Comme quoi, même fracassé, même blessé aussi visiblement dans sa chair, c'est lui qui, une fois de plus, aura été le plus pratique et le plus responsable : il a raison ; la seule chose qui compte, c'est qu'il puisse conduire sans danger pour lui et pour les autres.

Je pense aussi qu'il a décidé de dompter ce démon-là, par la bravade, en l'affrontant le plus vite possible, en l'assumant et en l'arborant ouvertement pour le banaliser... "Oui, j'ai la tronche de traviole ! Et oui, c'est toujours moi ! Et oui, je m'en moque !"
En dépit de l'inquiétude que j'ai qu'il ne soit effectivement pas assez maître de sa vision et de ses réflexes pour ne pas risquer un accident, je me sens envahie d'une fierté débordante pour cette volonté de fer, ce sens de la lutte, ce mépris de l'accessoire aussi...
Ce soir, j'appelerai pour savoir si ses "tests de conduite" auront été concluants et s'il pense pouvoir se déplacer de façon autonome.
En priant pour que ce soit le cas et qu'il n'ait pas été déçu par les nouvelles limitations qu'il doit supporter.
Je donnerais n'importe quoi pour être libre lundi et descendre en ville avec lui, à ses côtés, conduite par lui, et me promener dans ces rues qu'il arpente depuis 60 ans de sa silhouette haute et longiligne, reconnaissable entre toutes...
Je serais bien capable de me rengorger bêtement comme une poulette de basse-cour !

vendredi, octobre 22, 2004

Douceur inespérée

Il était prêt avant l'heure, bien entendu !
Retour dans une lumière douce, conversation tranquille dans la voiture.
Maman, guettant derrière la fenêtre de son bureau...
J'aurais presque pu entendre le soupir de soulagement qu'il eut si elle ne nous avait sauté dessus comme la misère sur le monde !
Il était de nouveau chez lui, de nouveau dans son bureau, au milieu de ses livres, de ses cartes de montagnes, de ses photos de randonnées qui parsèment les murs...
Comme c'était la seconde fois que nous retournions de la polyclinique vers la maison familiale, Maman était moins fébrile, moins pénible, moins anxieuse... soulagement.
Apérif léger et frais dans la cuisine, repas calme en prenant son temps : c'était plaisant, reposant.
Je ne sais pas si le temps exceptionnellement doux et ensoleillé y est pour quelque chose mais l'atmosphère était de la même couleur...
Odeur d'herbe coupée dans le jardin, lézards qui courrent sur les dalles chaudes, derniers dalhias, dernières roses...
J'ai filé voir les planches de framboisiers. Accroupie dans la terre, j'ai fouillé sous le feuillage sombre et un peu rêche jusqu'à ce que mes doigts tombent sur les merveilles duveteuses dont les grains bien mûrs se détachaient au plus simple effleurement. Les laisser fondre sur la langue en fermant les yeux et lécher le bout des doigts maculés du sang du fruit.
Et puis le thym, et puis le romarin, et puis la ciboulette...

Revenir auprès d'eux dans le salon, une fois que Papa en avait terminé avec le courrier en instance, les journaux à classer...
Je ne sais pas pourquoi nous en sommes venus à parler de sa jeunesse militante... probablement en sautant du coq à l'âne comme d'habitude !
Probablement aussi parce que, ces derniers temps, j'ai envie de savoir plus que la légende, la vérité...
Je veux savoir si ma mythologie a une base et quelle elle est. Quitte à découvrir que je me suis trompée ou que j'ai inventé.
Ça n'a pas d'importance : je veux des souvenirs réels.
Je veux que ce soit son mémorial, pas mes fantasmes de gamine tentée par l'hagiographie oedipienne.

Retour vers mon donjon et ma claustration silencieuse en fin d'après-midi.
A peine une douleur sourde : lui qui s'enfuit inéluctablement, O. absent, dont le silence a déjà creusé le vide de la tombe en moi.
Comme le crissement d'une craie sur le tableau qui erraille l'or sombre et flamboyant de ce si doux crépuscule d'Octobre.

jeudi, octobre 21, 2004

Veille

Je suis allée voir mon père comme les jours précédents dans cette chambre de clinique que nous trouvons également débilitante.
Ce doit être le cas de tout milieu hospitalier, je suppose.
Demain, nous rentrons. Je le ramène chez lui, auprès de ma mère, et je passerai la journée avec eux, histoire de vérifier que tout va bien, faire quelques courses en vu du week-end en attendant que les voisins prennent le relais pour la semaine, veiller à ce que rien ne cloche, rien ne soit une difficulté supplémentaire, un écueil facilement contournable.

Je l'ai trouvé différent. Fatigué, certes, et ce n'est pas étonnant avec deux opérations en 10 jours, aussi longues, aussi lourdes, aussi traumatisantes.
Mais pas uniquement cela. J'y ai vu comme une forme de résignation inquiétante, déplaisante même.

C'est très précisément ce que je crains.
Que cette fatigue, que la perte de certaines facultés physiques, ne soient comme "la maille du bas qui file", la sirène tentatrice vers un non-désir de vivre.
L'appel du vide est une constante qu'on ne perçoit que lorsqu'il est trop tard pour échapper à son attraction.
Trou noir de la vie qui ne se justifie plus, que rien ne justifie.
Repoussant, fascinant et tellement séduisant.
Je le connais par coeur mais ce n'est pas une raison pour m'instaurer son guide dans ce voyage sans retour.

Son oeuvre au noir commence.
La mienne pourrait bien être vécue en parallèle, comme une contre-allée discrète, masquée par les arbres ou les ronciers.
Est-ce que l'accompagner dans ce dernier voyage signera ma perte ou ma résurrection ?

vendredi, octobre 01, 2004

Mode d'emploi Juke-box

le 10/01/2005
Alors...

D'abord les précisions techniques : c'est encodé en .swf via convert32.bat de façon à ne pas être trop gourmand en place mais la qualité est tout de même là.
La présentation est invariablement la suivante : Artiste - Titre - Album

Pas encore le temps d'expliquer qui est qui et qui fait quoi dans les juke-box proposés... j'éditerai ce billet unique au fur et à mesure.
Mais il est fait pour que qui souhaite commenter les morceaux où demander un renseignement n'aille pas se trouver "coincé" et obligé d'utiliser un billet qui n'a rien à voir avec le sujet.


Album du mois :

Janvier




Site officiel de Piers Faccini







Mars









Site officiel de Damien Rice








Avril











Site officiel de Camille












Mai



















Les explications qui justifient cette affiche et non la pochette à laquelle vous auriez pu vous attendre...
Le site alternatif de Fiona Apple puisque son site officiel de chez Sony ne souffle mot de l'histoire et encore moins de ce fameux troisième album...


Juin







Site officiel de Merz










Juillet







Site officieux sur l'album Antics

Site officiel d'Interpol (anglais)













Eclats Jazz et inclassables :





Site officiel d'Al Di Meola










Discographie d'Aziza Mustapha Zadeh

En savoir plus sur elle (en anglais)













Site officiel de Brad Mehldau











Plus de page officielle de Bugge Wesseltoft mais des infos sur l'album "Moving" là...

















Site officiel de Charlie Hunter Trio












Page spéciale Didier Squiban de l'OZ Production








Site officiel de Dupain

Attention ! Site en Flash très très rigolo mais autorisez l'ouverture des pop-up pour le site par Firefox si vous voulez accéder aux rubriques...
Si vous avez IE.... ALLEZ VOUS CACHER ! Nyark !









Page au sujet de l'album "Passion, Grace & Fire" de John McLaughlin, Al Di Meola et Paco de Lucia (en anglais)












Site officiel de Nils Petter Molvaer














Site officiel de Renaud Garcia-Fons













Site officiel de Ronny Jordan













Rien... plus rien... snif...
Groupe toulousain (c'est pas évident à l'écoute, je sais), un seul album, sublime, et pffft...
Trouvable tout de même un peu partout.














Site officiel de Stanley Clarke














Un portrait du géant absolu Wayne Shorter par François-René Simon (on peut être d'accord ou pas...)













Dans la rubrique "Ecoute, c'est du belge...", à lire au sujet de treF






Fragments classiques :



Euh....
Bon, j'aurais préféré la version introuvable (sauf que je l'ai ! nyark ! ) de Callas et Di Stefano.... mais Nero a décidé de refuser de faire joujou avec moi ce soir.... donc obligée de vous balancer du Pavarotti (je sais.... il est "génial".... mais j'ai mes têtes).
Le Nessun Dorma, c'est un lien de chair et de feu entre moi et l'autre.
Cherchez pas à comprendre....
Et le premier qui me cite cette crevure de Florent Pagny, je le découpe à la tronçonneuse...












Une page sur Modest...

Et je persiste et signe : La Khovantchina est encore plus puissant que Boris Godunov ! Na !













Soit je vous laisse écouter et chercher pourquoi c'est cette version précise du Tristan qui a ma préférence, celle avec Kirsten Flagstad dirigée par Furtwangler, plutôt que celle de Boehm avec Birgit Nilsson.
Soit je fais un billet de 10.000 lignes lesquelles ne suffiront tout de même pas...

Voilà...











Site en Anglais consacré à Prokofiev


Page sur Prokofiev en français


Et je vous fais grâce du crève-coeur pour choisir
Un mouvement....
Disons que celui-là collait avec la colère du moment...





Moments de grâce :






Site officiel d'Arno

Là aussi... ça n'est pas question de savoir qu'est-ce qui est meilleur que quoi.
C'est juste que ce morceau m'a remise sur pied un jour de plongeon .
Mais tout est bon dans l'Arno : la carcasse, le croupion, , sans oublier les "sot-l'y-laisse"...










Comme je n'ai pas trouvé la pochette de la B.O dont est tiré "By this river", titre également utilisé avec génie par Nanni Moretti dans "La Chambre du fils", je colle mon album préféré du dit-Brian...
C'est d'autant plus facile que c'est un album à deux mains, conçu avec David Byrne, leader des Talking Heads dont je vous ai aussi glissé l'impeccable "
Once in a life time"...
Il n'y a pas de hasard.
Site non officiel consacré à Brian Eno








Site officiel de Jane's Addiction












Discographie commentée de Jeanne Moreau















Site officiel de Jeff Buckley












Page spéciale consacrée à "No Quarter"










Une discographie de Robert Wyatt









Page du magazine Rolling Stone consacrée à Talking Heads